ONU : améliorer la qualité de l'air en Asie-Pacifique

 La secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique ( CESAP ), Noeleen Heyzer, a appelé vendredi les gouvernements à redoubler d'efforts pour faire face aux multiples défis liés à la détérioration de la qualité de l'air. Le smog – une brume épaisse provenant de polluants atmosphériques - atteint en effet des niveaux record dans les villes de la région Asie-Pacifique.

 La secrétaire exécutive dela Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP ), Noeleen Heyzer, a appelé vendredi les gouvernements àredoubler d'efforts pour faire face aux multiples défis liés à ladétérioration de la qualité de l'air. Le smog – une brume épaisseprovenant de polluants atmosphériques - atteint en effet des niveauxrecord dans les villes de la région Asie-Pacifique.

« Le différend actuel opposant l'Indonésie et Singapour sur lapollution de l'air est symptomatique du défi beaucoup plus large auquelles pays de la région sont confrontés », a déclaré Mme Heyzer dans uncommuniqué de presse, avant d'exhorter les gouvernements de la région àfaire de la qualité de l'air et de la santé une priorité.

« Ces problèmes politiques, certes complexes, doivent être traitésd'urgence. Nous avons besoin de cadres de gestion plus efficaces desécosystèmes, lesquels transcendent les frontières administratives etpolitiques», a souligné la cheffe de la CESAP.

Selon laCESAP, la pollution atmosphérique en milieu urbain qui est générée parles véhicules, les industries et la production énergétique estresponsable de près de 500.000 décès prématurés, chaque année, dans lesvilles d'Asie.

Alors qu'une population de plus de 1,7milliard de personnes environ dépend encore du fumier, du bois, desrésidus de récolte et du charbon pour satisfaire leurs besoinsénergétiques de base, la pollution de l'air à l'intérieur deshabitations serait responsable de plus de 1,6 million de décès selon lesestimations. Cette pollution affecte particulièrement les femmes et lesenfants, qui passent davantage de temps au foyer.

« Lasanté est le catalyseur le plus important du développement », a affirméMme Heyzer, soulignant que les efforts pour le développement durabledans la région doivent viser la prévention contre la pollution de l'airet de l'eau et le renforcement de la sécurité alimentaire.

« L'un des problèmes les plus graves posé par la pollution de l'air,surtout dans notre région qui connait une urbanisation rapide, est laconcentration de particules qui augmente considérablement le risque demaladies cardiaques et pulmonaires et de cancers », a-t-elle rappelé.

La secrétaire exécutive de la CESAP a invité lesgouvernements de la région à faire davantage pour s'attaquer auxproblèmes de dégradation de la qualité de l'air, en rappelant que lesliens entre la qualité de l'air et de l'eau, la disponibilité de lanourriture et de l'énergie ne sont pas simplement des questionsenvironnementales mais des préoccupations majeures d'ordre économique etsocial.

« Notre engagement pour le développementdurable en Asie et dans le Pacifique dépendra de la réponse que nousdonnons à ces questions », a-t-elle souligné, tout en plaidant pour lerenforcement des mécanismes existants et des plateformesintergouvernementales, telles que la CESAP, pour relever ces défis. –VNA

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