Le fait de se rendre à la pagode les premiers jours du Nouvel An lunaire est une tradition inscrite dans le collectif vietnamien. C'est l'occasion pour tous de satisfaire ses besoins sur le plan spirituel mais encore de rendre hommage aux ancêtres.

Pour les Vietnamiens, les fêtes sont une activité culturelle indispensable qui témoignent de leur aspiration à une vie heureuse. Au printemps, les gens se bousculent à la pagode pour brûler des baguettes d'encens et prier afin de s'attirer les faveurs des divinités pour une belle année, pour eux comme pour leurs proches.

Selon M. Trinh Dinh Dung, un hanoïen, en allant à la pagode, les rites diffèrent quelque peu selon les régions. Au Nord, les gens amènent des baguettes d'encens, des fleurs, des papiers votifs et aussi des requêtes en caractères chinois adressées aux génies où sont écrites les demandes pour l'année à venir. Au Sud, les préparatifs sont souvent plus simples. On y amène seulement des fruits, puisque l'on demande directement aux génies ce qu'on désire. En dépit des coutumes différentes, l'objectif final est de s'orienter vers "le vrai, le bien et le beau".

Le Vénérable Thich Minh Tien, membre du secrétariat du Conseil d'administration de l'Eglise bouddhique du Vietnam, a souligné qu'aller à la pagode les premiers jours du Nouvel An lunaire est aujourd'hui un trait culturel et spirituel des Vietnamiens. En s'adressant à Bouddha, chacun est convaincu que son âme sera plus serein, avec l'espoir d'un avenir radieux. -AVI