La première impression au village de Cô Chât, c’est que vous voyez partout de longs fils jaunes d'or, enroulés autour de bâtons de bambou, sèchent au soleil. Situé dans la province de Nam Dinh, à une centaine de kilomètres au sud d'Hanoï, Cô Chât est considéré comme le berceau de la soie de qualité de la localité. Datant de plusieurs centaines d’années, le métier a su se faire une réputation dans le pays. La fabrication de la soie était à l’origine au service de la production des filets de poissons. Au fil du temps, c’est une demande croissante de la consommation de la soie qui fera que le village de Cô Chât renoncera au tissage de filets à pêche pour se concentrer essentiellement à la soie. Photo: Vietnamplus
La première impression au village de Cô Chât, c’est que vous voyez partout de longs fils jaunes d'or, enroulés autour de bâtons de bambou, sèchent au soleil. Situé dans la province de Nam Dinh, à une centaine de kilomètres au sud d'Hanoï, Cô Chât est considéré comme le berceau de la soie de qualité de la localité. Datant de plusieurs centaines d’années, le métier a su se faire une réputation dans le pays. La fabrication de la soie était à l’origine au service de la production des filets de poissons. Au fil du temps, c’est une demande croissante de la consommation de la soie qui fera que le village de Cô Chât renoncera au tissage de filets à pêche pour se concentrer essentiellement à la soie. Photo: Vietnamplus
Le cycle de production de la soie peut être divisé en quatre étapes : la sériciculture et la récolte des feuilles de mûrier à l’élevage des vers ; la filature de la soie, c’est-à-dire le dévidage du fil formant le cocon en un écheveau de soie grège ; l’apprêt des fils (dévidage sur des bobines, moulinage, teinture, etc.) ; le tissage. La technique de dévidage des cocons au village de Cô Chât est célèbre et fait la différence entre le fil de soie de ce village et celui d'autres régions, ce qui aide ce village à maintenir ce métier de dévidage des cocons jusqu’à nos jours. Photo: Vietnamplus
Le cycle de production de la soie peut être divisé en quatre étapes : la sériciculture et la récolte des feuilles de mûrier à l’élevage des vers ; la filature de la soie, c’est-à-dire le dévidage du fil formant le cocon en un écheveau de soie grège ; l’apprêt des fils (dévidage sur des bobines, moulinage, teinture, etc.) ; le tissage. La technique de dévidage des cocons au village de Cô Chât est célèbre et fait la différence entre le fil de soie de ce village et celui d'autres régions, ce qui aide ce village à maintenir ce métier de dévidage des cocons jusqu’à nos jours. Photo: Vietnamplus
Il faut compter environ 30 jours de la naissance des vers jusqu'à ce qu'ils fassent des cocons, blancs ou jaunes. La filature consiste à dévider le cocon afin d’en tirer le fil de soie. Pour trouver l'extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai qui sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Cet instrument était fait en bruyère ou en paille de riz. Pour la fabrication de la soie, la chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon. Les cocons sont donc étouffés dans des étuves de 70 à 80°C, puis trempés dans l'eau bouillante pour ramollir le grès. Le grès, aussi appelé séricine, est une matière qui entoure le fil de soie. Sa couleur dépend de la race du vers tandis que le fil de soie est toujours blanc. Photo: Vietnamplus
Il faut compter environ 30 jours de la naissance des vers jusqu'à ce qu'ils fassent des cocons, blancs ou jaunes. La filature consiste à dévider le cocon afin d’en tirer le fil de soie. Pour trouver l'extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai qui sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Cet instrument était fait en bruyère ou en paille de riz. Pour la fabrication de la soie, la chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon. Les cocons sont donc étouffés dans des étuves de 70 à 80°C, puis trempés dans l'eau bouillante pour ramollir le grès. Le grès, aussi appelé séricine, est une matière qui entoure le fil de soie. Sa couleur dépend de la race du vers tandis que le fil de soie est toujours blanc. Photo: Vietnamplus
Chaque fil étant trop fin pour être utilisé tel quel, la dévideuse réunit les fils de plusieurs cocons, de quatre à dix selon la grosseur du fil désirée, et les dévide en même temps. Les fils se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement et sont enroulés sur des « dévidoirs ». Les produits obtenus sont appelés soie « grège ». Enfin, la soie grège est elle-même enroulée sur des écheveaux ou « flotte ». Il faut huit à dix kg de cocons pour obtenir un kilo de soie grège. Phase finale de la fabrication de la soie, la préparation du fil comporte elle-même plusieurs étapes. Photo: Vietnamplus
Chaque fil étant trop fin pour être utilisé tel quel, la dévideuse réunit les fils de plusieurs cocons, de quatre à dix selon la grosseur du fil désirée, et les dévide en même temps. Les fils se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement et sont enroulés sur des « dévidoirs ». Les produits obtenus sont appelés soie « grège ». Enfin, la soie grège est elle-même enroulée sur des écheveaux ou « flotte ». Il faut huit à dix kg de cocons pour obtenir un kilo de soie grège. Phase finale de la fabrication de la soie, la préparation du fil comporte elle-même plusieurs étapes. Photo: Vietnamplus
Premièrement, le moulinage consiste à tordre ensemble plusieurs fils de soie pour plus de solidité. Le nombre de torsions dépend de la qualité de fil que l'on désire obtenir. En effet, plus le fil est tordu, plus l'étoffe sera souple. Deuxièmement, le décreusage sert à éliminer le grès en faisant bouillir les écheveaux dans de l'eau savonneuse ou avec un dissolvant. Cette opération peut être effectuée sur la soie en flotte ou sur de la soie déjà tissée, qui prend alors le nom de « soie cuite ». La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée. Le fil est imprégné d'alun, un produit qui sert à fixer la teinture. Photo: Vietnamplus
Premièrement, le moulinage consiste à tordre ensemble plusieurs fils de soie pour plus de solidité. Le nombre de torsions dépend de la qualité de fil que l'on désire obtenir. En effet, plus le fil est tordu, plus l'étoffe sera souple. Deuxièmement, le décreusage sert à éliminer le grès en faisant bouillir les écheveaux dans de l'eau savonneuse ou avec un dissolvant. Cette opération peut être effectuée sur la soie en flotte ou sur de la soie déjà tissée, qui prend alors le nom de « soie cuite ». La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée. Le fil est imprégné d'alun, un produit qui sert à fixer la teinture. Photo: Vietnamplus
La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée. Le fil est imprégné d'alun, un produit qui sert à fixer la teinture. Le tissage se pratique avec de la soie sous la forme de flotte. Elle est enroulée sur un tambour, « l'ourdissoir », ce qui permet de monter les fils de chaîne sur le métier. La soie est dévidée sur une « cannette » qui sera placée dans la « navette ». La navette sert à tisser la trame du tissu. Les fabricants, âgés, préfèrent manipuler les produits. Les jeunes, quant à eux, se penchent sur la transformation automatique avec l’aide des machines afin d’améliorer la productivité. Photo: Vietnamplus
La teinture de la soie se pratique toujours sur de la soie décreusée. Le fil est imprégné d'alun, un produit qui sert à fixer la teinture. Le tissage se pratique avec de la soie sous la forme de flotte. Elle est enroulée sur un tambour, « l'ourdissoir », ce qui permet de monter les fils de chaîne sur le métier. La soie est dévidée sur une « cannette » qui sera placée dans la « navette ». La navette sert à tisser la trame du tissu. Les fabricants, âgés, préfèrent manipuler les produits. Les jeunes, quant à eux, se penchent sur la transformation automatique avec l’aide des machines afin d’améliorer la productivité. Photo: Vietnamplus
Selon les anciens du village, la sériciculture existe ici depuis longtemps. Ce métier est transmis de génération en génération. Pendant la domination française, le fil de soie de Cô Chât était si bien connu que les Français construisirent une usine au début du 20e siècle en vue d'exploiter les compétences des villageois et les grands potentiels de la sériciculture le long de la rivière Ninh. Avant 1945, les marchands d'autres régions du pays venaient au village pour acheter des fils puis les revendaient à Do Chè- un port animé de Nam Dinh. En 1942, le gouvernement féodal a organisé une foire à Thang Long (Hanoï actuelle) pour attirer les meilleurs artisans du pays. Cette année-là, Pham Ruân, un tisserand de Cô Chât, a apporté son fil de soie à la foire et a remporté le grand prix. Photo: Vietnamplus
Selon les anciens du village, la sériciculture existe ici depuis longtemps. Ce métier est transmis de génération en génération. Pendant la domination française, le fil de soie de Cô Chât était si bien connu que les Français construisirent une usine au début du 20e siècle en vue d'exploiter les compétences des villageois et les grands potentiels de la sériciculture le long de la rivière Ninh. Avant 1945, les marchands d'autres régions du pays venaient au village pour acheter des fils puis les revendaient à Do Chè- un port animé de Nam Dinh. En 1942, le gouvernement féodal a organisé une foire à Thang Long (Hanoï actuelle) pour attirer les meilleurs artisans du pays. Cette année-là, Pham Ruân, un tisserand de Cô Chât, a apporté son fil de soie à la foire et a remporté le grand prix. Photo: Vietnamplus
Co Chat a eu des difficultés à préserver son artisanat traditionnel, en particulier à cause de l’afflux de produits en soie importés de l’étranger, dont la Chine, qui a rendu difficile la distinction entre produits originaux et produits contrefaits. Au-dessus du bruit des machines dans un atelier de production de soie, Nguyen Thi Yen, a déclaré que de neuf sur 10 ménages locales spécialisées dans l'élevage de vers à soie et le tissage du fil de soie, il restait maintenant seulement cinq ou six ménages dans le village qui pratique encore ce métier. Elle craint que le métier disparaisse car de plus en plus de jeunes quittent le village pour aller travailler dans des usines ou à la ville. Photo: Vietnamplus
Co Chat a eu des difficultés à préserver son artisanat traditionnel, en particulier à cause de l’afflux de produits en soie importés de l’étranger, dont la Chine, qui a rendu difficile la distinction entre produits originaux et produits contrefaits. Au-dessus du bruit des machines dans un atelier de production de soie, Nguyen Thi Yen, a déclaré que de neuf sur 10 ménages locales spécialisées dans l'élevage de vers à soie et le tissage du fil de soie, il restait maintenant seulement cinq ou six ménages dans le village qui pratique encore ce métier. Elle craint que le métier disparaisse car de plus en plus de jeunes quittent le village pour aller travailler dans des usines ou à la ville. Photo: Vietnamplus
##s###Selon Pham Van Dong, qui pratique la fabrication artisanale de soie depuis 30 ans dans le village de Co Chat, il est difficile de trouver de consommer la soie sur le marché domestique car ce produit est principalement favorisé à l'étranger plutôt qu'au Vietnam. Pendant ce temps, les producteurs locaux ont eu des difficultés à emprunter des capitaux pour maintenir leurs activités, de sorte que beaucoup d'entre eux ont abandonné l'artisanat. Notamment, au milieu des graves difficultés causées par les épidémies de COVID-19 au cours des deux dernières années, les exportations de soie et des produits dérivés ont été également perpétuées. Photo: Vietnamplus
##s###Selon Pham Van Dong, qui pratique la fabrication artisanale de soie depuis 30 ans dans le village de Co Chat, il est difficile de trouver de consommer la soie sur le marché domestique car ce produit est principalement favorisé à l'étranger plutôt qu'au Vietnam. Pendant ce temps, les producteurs locaux ont eu des difficultés à emprunter des capitaux pour maintenir leurs activités, de sorte que beaucoup d'entre eux ont abandonné l'artisanat. Notamment, au milieu des graves difficultés causées par les épidémies de COVID-19 au cours des deux dernières années, les exportations de soie et des produits dérivés ont été également perpétuées. Photo: Vietnamplus
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Métier de production de la soie du village de Cô Chât

Au village de Cô Chât dans la province de Nam Dinh, on pratique la fabrication de la soie depuis longtemps. Ce métier, traditionnel et lucratif, mérite d’être préservé.