Mark Rapoport, un médecin américain grand collectionneur d’objets culturels vietnamiens

En 20 ans, Mark Rapoport a rassemblé plus de 10.000 artefacts sur la culture vietnamienne, en particulier les groupes ethniques minoritaires.

En 20 ans, Mark Rapoport a rassemblé plus de 10.000 artefacts sur la culture vietnamienne, en particulier issus des groupes ethniques minoritaires. Il est toujours prêt à en faire don aux musées afin de faire la promotion des valeurs vietnamiennes.

 
Mark Rapoport, un médecin américain grand collectionneur d’objets culturels vietnamiens ảnh 1 Mark Rapoport remet des objets au Musée des femmes du Vietnam. Photo: Vietnamplus

Le collectionneur américain Mark Rapoport est venu pour la première fois au Vietnam en 1969, alors qu'il était encore étudiant en médecine. Il avait été envoyé par l’Association américaine de santé pour travailler comme médecin bénévole, principalement à l'hôpital de Da Nang et dans des établissements sanitaires de villages de minorités ethniques de la province de Quang Ngai. C’est à partir de cette date qu’il a commencé à recueillir divers objets représentatifs de la culture des populations vivant au Vietnam.

A la fin de sa carrière, Mark Rapoport est venu s’installer au Vietnam et devint chercheur en patrimoine et collectionneur. Aujourd’hui, sa collection compte pas moins de 10.000 artefacts sur la culture des ethnies vietnamiennes.

L’amour éternel pour la culture des ethnies minorités

A la fin de son travail comme médecin bénévole au Vietnam, Mark est retourné à New York, aux États-Unis. Vers l’an 2000, Mark et sa femme voulaient un changement dans leur vie et ont visité plus de 70 pays de tous les continents.

   
Mark Rapoport, un médecin américain grand collectionneur d’objets culturels vietnamiens ảnh 2 Mark et un panier à dos en trois. Photo: VNA

En 2002, sa femme, Jane Hughes, a effectué un voyage d'affaires au Vietnam, Mark et les enfants ont décidé de l'accompagner. Depuis, sa famille a déménagé à Hanoï. Sa femme est une représentante du Conseil de population et lui a mené différentes études sur les effets de l'agent orange/dioxine.

"Toute ma famille est tombée amoureuse du Vietnam et surtout de la ville de Hanoï. Après 20 ans, nous sommes devenus des Hanoïens", a-t-il partagé.

Il se souvient que lorsqu’il est arrivé dans un village ethnique de la province de Quang Ngai, son interprète lui disait que les gens du village étaient prêts à vendre tout ce qu’il voulait acheter.

"Mon regard est alors tombé sur un joli panier pour contenir du riz cuit. La femme qui utilisait le panier m'a vu et avant que je puisse dire un mot, elle a mis le riz dans un autre panier, m'a offert celui que j'avais regardé et m'a demandé de l'argent. Je lui ai donné 2 dollars et réclamé mon trésor », s’est-il souvenu.

Le deuxième objet acheté par Mark était un panier à dos en trois parties habituellement utilisé par les hommes. C'est ensuite qu'il a commencé à collecter des objets. Au cours de ce processus, il a discuté avec les habitants et a beaucoup appris sur leurs cultures.

Il a créé un petit musée privé intitulé "Gallery 54 Traditions" à la rue Hang Bun, à Hanoï, où il expose ses collections.

Redonner aux habitants

   
Mark Rapoport, un médecin américain grand collectionneur d’objets culturels vietnamiens ảnh 3Une femme reçoit une paire de lunettes. Photo: Mark Rapoport

"En visitant des villages de la région montagneuse du nord, j’ai vu une dame âgée essayer de se concentrer sur son travail de broderie. Je savais qu'elle avait besoin d'une paire de lunettes car elle ne pouvait pas voir les choses très clairement", a partagé Mark.

Il lui a offert ses lunettes et elle pouvait très bien voir. Il a reconnu que des lunettes d’un dollar aideraient grandement les femmes à gagner leur vie et ainsi à préserver leurs métiers traditionnels. Alors, il en a acheté 100 paires pour les leur donner et créé le projet "des lunettes pour des ethnies minoritaires". En deux décennies, Mark et sa femme ont fait don de 9.000 paires de lunettes à des personnes dans le besoin.

Faire promotion de la culture vietnamienne

Grâce à sa collection, les artefacts typiques de 54 ethnies minoritaires vietnamiennes ont également été exposés dans de grands musées aux États-Unis et dans de nombreux pays du monde.

   
Mark Rapoport, un médecin américain grand collectionneur d’objets culturels vietnamiens ảnh 4 Mark Rapoport et des femmes issues d'ethnies minoritaires. Photo: Mark Rapoport

 "La culture vietnamienne est encore méconnue et n’est pas largement promue en dehors du Vietnam. Même dans les plus grands musées de New York, peu d’artefacts proviennent du Vietnam. C’est pour ça que je fais régulièrement don de certains de mes objets à des musées aux États-Unis", a-t-il fait savoir.

Il a également fait don de nombreux artefacts au Musée d'ethnologie du Vietnam, à l'école UNIS (United Nations International School of Hanoi), à l'université Thai Nguyen et au Musée des femmes du Vietnam.

En outre, il organise régulièrement des causeries avec la communauté expatriée vivant au Vietnam sur des sujets liés à la vie et à la culture des minorités ethniques. -Vietnamplus

 

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