Hanoï (VNA) - Le Vietnam a besoin de nouvelles approches conçues en fonction des conditions géographiques et des caractéristiques culturelles des communautés des ethnies minoritaires afin de lutter contre la malnutrition chez les enfants, a indiqué un rapport de la Banque mondiale.
La Banque mondiale a publié le 10 décembre à Hanoï le rapport intitulé "Malnutrition persistante dans les communautés des ethnies minoritaires du Vietnam: problèmes et solutions d’intervention".
Malgré des progrès impressionnants obtenus par le Vietnam dans la réduction de la malnutrition chez les enfants au cours des deux dernières décennies, la disparité entre les enfants issus d’ethnies minoritaires et ceux vivant dans les plaines ne cesse d’élargir, a-t-il noté le directeur national de la Banque mondiale Ousmane Dione.
Il a déclaré que pour la prochaine période, la priorité devrait être accordée aux provinces ayant les taux de malnutrition les plus élevés afin de créer des changements radicaux.
Selon le rapport, seulement 39% des enfants des ethnies minoritaires de 6 à 23 mois sont nourris avec une alimentation nutritionnellement adéquate, et seulement 32,7% des femmes d’ethnies minoritaires âgées de 15 à 49 ans bénéficient d’examens prénataux, de suppléments de vitamines et de minéraux ainsi que de conseils nutritionnels.
La cause profonde du problème est la pauvreté et la faim, selon le rapport, citant des statistiques en 2016 qui montraient que les groupes ethniques minoritaires représentaient 73% des foyers pauvres du pays quand ils ne représentaient que 14% de la population nationale.
Le rapport a proposé des solutions majeures que le Vietnam pourrait mettre en œuvre pour améliorer la nutrition des enfants des minorités ethniques, notamment la mise en place d'un mécanisme de coordination plus efficace sous la direction du gouvernement, la garantie des ressources financières pour la nutrition, etc. -VNA