L’or bleu, une ressource en voie de disparition

Durant des siècles, l’eau nécessaire aux activités des paysans et autres aquaculteurs leur a été fournie par le Ciel. Cependant, aujourd’hui, les ressources sont en train de s’épuiser.
Hanoi (VNA) – Durant des siècles, l’eau nécessaire aux activités des paysans et autres aquaculteurs leur a été fournie par le Ciel. Cependant, aujourd’hui, les ressources sont en train de s’épuiser.
L’or bleu, une ressource en voie de disparition ảnh 1Avec une longueur de 4.800 km, le Mékong est le 12e fleuve du monde. Photo : CTV/CVN

Le Vietnam dispose de peu de ressources en eau qui lui sont propres. En effet, 63% du volume de ses eaux de surface prennent leur source dans d’autres pays. Environ 90% du débit de l’enchevêtrement des cours d’eau qui forme le delta du Mékong proviennent des pays du haut-Mékong. Près de 40% de l’eau du bassin du fleuve Rouge sont originaires de Chine. Et près de 30% du débit du fleuve Ma, 22% du fleuve Ca sont assurés en amont au Laos, et 17% du débit du bassin fluvial de Dông Nai sont originaires du Cambodge... Problème : l’augmentation des activités d’extraction d’eau en amont, notamment la construction de grandes retenues sur les fleuves, a modifié le régime d’écoulement en aval, causant de grands impacts sur les besoins en eau de la société et de l’environnement dans ces zones.

Le delta du Mékong est tributaire de l’exploitation des ressources en eau prélevées en amont, qui ont un effet sur le volume et la qualité des eaux, la quantité d’alluvions charriés par le fleuve et, de fait, les ressources aquatiques. Une lourde menace pèse sur ce delta, variations du niveau des eaux en tête, accentuées par la montée du niveau des océans.

Selon une étude effectuée par le Centre d’étude sur les changements climatiques relevant de l’Institut de sciences, d’hydrologie et des changements climatiques (IMHEN), le delta du Mékong est confronté à une double menace : le dérèglement du climat et les projets concernant le développement des barrages hydroélectriques sur le Mékong. Ces derniers pourraient avoir de lourdes conséquences sur les habitants vivant dans la région, ainsi que sur la production agricole, la pêche et à la société en général. D’ailleurs, 208.800 ha de rizières ont déjà été perdus lors de la saison sèche l’année dernière (saison printemps-été 2015-2016).

L’offre ne répond plus à la demande
L’or bleu, une ressource en voie de disparition ảnh 2Les changements climatiques accentuent la pénurie d’eau pendant la saison sèche. Photo : VNA
Plus de 18 millions de personnes vivant au bord du fleuve Cuu Long (bras du Mékong qui traverse le Vietnam avant de se jeter dans la Mer Orientale) sont confrontées actuellement aux crues, aux sécheresses, aux remontées d’eau salée, aux affaissements et délitages progressifs des sols. En cause : les changements climatiques mais aussi une consommation d’eau excessive.

Les données recueillies sur certaines rivières montrent que l’évolution des ressources en eau est de plus en plus problématique, avec des volumes qui ne cessent de diminuer. Concernant les eaux de surface, les ressources évoluent de manière inégale en fonction des saisons mais aussi des années. Par exemple : le volume d’eau pendant les trois-cinq mois de la saison des pluies représente 70-80% du total de toute l’année, et la répartition de l’eau entre les années varie également considérablement. En moyenne, sur un siècle, cinq années accusent un déficit hydrique important, de l’ordre de 70-75% de la quantité moyenne sur un an.

Alors que les ressources en eau s’épuisent, les besoins en eau ont considérablement augmenté ces dernières décennies. L’agriculture reste le secteur nécessitant le plus de l’eau (82%), suivi par les secteurs aquatique (10%) et industriel (5%). Cette pression est de plus en plus forte en raison des impacts des changements climatiques, de l’urbanisation et de l’explosion démographique.

Devant cette situation, la protection des ressources en eau doit être considérée comme une priorité en vue de maintenir l’activité socio-économique dans le pays. – CVN/VNA

Voir plus

La tortue à tête jaune est inscrite dans le Livre rouge du Vietnam et sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Photo: VNA

Relâcher dans la nature une tortue à tête jaune à Con Dao

Le Comité de gestion du Parc national de Con Dao a récemment reçu et remis en liberté dans son habitat naturel une tortue à tête jaune (Indotestudo elongata), une espèce de tortues terrestres de la famille des Testudinidae, confiée par la Station radar 32 (Régiment 294, Division 367, Armée de l’air et de la défense anti-aérienne).

Le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel. Photo : VNA

À Cát Tiên, soigner pour redonner vie aux espèces menacées

Les cris retentissants des doucs à pattes noires, des gibbons à joues jaunes et d’autres primates animent la forêt du parc national de Cát Tiên. Niché au cœur de cette réserve, le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel.

Les prévisionnistes analysent les données du système Smartmet pour diffuser des bulletins de prévision et des alertes précoces en cas de catastrophes naturelles au Centre national de prévision hydrométéorologique. Photo : nhandan.vn

Application de l'intelligence artificielle à la prévision et à l'alerte des catastrophes naturelles

Ces dernières années, le Vietnam a été durement touché par des catastrophes naturelles et les effets du changement climatique, avec une augmentation des typhons, des inondations, des sécheresses et des glissements de terrain. Face à ces défis, l'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un outil essentiel pour améliorer l'efficacité de la prévision et des alertes, contribuant ainsi à réduire les pertes humaines et matérielles.

Photo d'illustration: VNA

Hô Chi Minh-Ville : le projet de zones à faibles émissions suscite un vif intérêt de la part des habitants

Hô Chi Minh-Ville s'apprête à expérimenter des zones à faibles émissions (ZFE) dans son centre urbain ainsi qu'à Cân Gio et Côn Dao, marquant une étape importante dans le contrôle de la pollution métropolitaine. Cette initiative, qui promet d'influencer directement le quotidien et le bien-être des résidents, suscite un vif intérêt au sein de la population.

Vue aérienne de la forêt de pins dans la province de Thanh Hoa (Centre), en mars 2024. Photo: VnExpress

Le Vietnam vend un million de crédits carbone supplémentaires

Le gouvernement a adopté une résolution autorisant la cession d’un million de tonnes de CO2 issues des forêts plantées de la région Centre-Nord à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), membre du Groupe de la Banque mondiale.

La ville de Hai Phong a été honorée lors de la 5e cérémonie de remise du certificat de reconnaissance (COR). Photo: VNA

Deux localités vietnamiennes honorées par l’ASEAN pour leurs initiatives en matière d’environnement durable

Deux localités vietnamiennes, Hoa Lu et Hai Phong, ont été distinguées lors de la 6ᵉ cérémonie de remise des Prix des villes écologiques durables de l'ASEAN (ESC) et de la 5ᵉ cérémonie de remise des Certificats de reconnaissance (COR), organisées à Langkawi, dans l'État de Kedah en Malaisie, en marge de la 18ᵉ Réunion ministérielle de l'ASEAN sur l'environnement (AMME-18), tenue du 2 au 4 septembre.

Le vice-ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, Lê Công Thành (5e de gauche à droite) et les délégués participant à l'AMME. Photo: VNA

L’environnement et le climat au cœur des priorités de l'ASEAN

Les dirigeants et ministres de l'Environnement de l'ASEAN ont tenu le 3 septembre à Langkawi, en Malaisie, une série de réunions importantes, dont la 18ᵉ Réunion ministérielle de l'ASEAN sur l'environnement (AMME-18) et la 20ᵉ réunion de la Conférence des Parties à l'Accord de l'ASEAN sur la pollution transfrontière par les brumes (AATHP).

Système de mesure de la réduction des émissions dans les rizières. Photo : VNA

Poursuivre la voie d’une agriculture à faibles émissions

Dans le delta du Mékong, l'agriculture verte est en train de devenir une réalité. Au cours des deux dernières années, de nombreux projets pilotes et exploitations agricoles ont adopté des solutions technologiques et écologiques pour réduire les émissions, protéger l’environnement et améliorer la santé des communautés locales.