L'hypertension artérielle est l'undes principaux facteurs de cardiopathie et d'accident vasculairecérébral, des affections qui, réunies, constituent la première cause dedécès prématuré et de handicap dans le monde. L'hypertension contribuechaque année à près de 9,4 millions de décès par maladiecardiovasculaire. Elle accroît également le risque de souffrir d'autresproblèmes de santé tels que l'insuffisance rénale ou la cécité.
«Aujourd'hui,nous voulons que les gens comprennent qu'ils doivent connaître leurtension artérielle, prendre le problème de l'hypertension au sérieux etagir en conséquence», déclare la Directrice générale de l'OMS, MargaretChan, dans un communiqué de presse.
C'est en Afrique que laprévalence de l'hypertension est la plus élevée, soit 46% des adultes,et sur le continent américain qu'elle est la plus faible avec 35% desadultes. Grâce à des politiques publiques multisectorielles efficaces età un meilleur accès aux soins de santé, la prévalence est, dansl'ensemble, plus faible dans les pays à revenu élevé que dans les pays àrevenu faible ou intermédiaire.
Lors de la dernièreAssemblée mondiale de la santé, en 2012, les gouvernements ont décidéd'adopter comme cible à l'échelle mondiale une baisse de 25% d'ici 2025du nombre de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles.
«Lesdirigeants mondiaux ont convenu que pour atteindre cette cible, il estimportant de prévenir et combattre l'hypertension artérielle», a rappeléde son côté le sous-directeur général de l'OMS chargé des maladies nontransmissibles et de la santé mentale, Oleg Chestnov.
Lacampagne de l'OMS pour inciter les gens à mesurer leur tensionartérielle fait suite à la déclaration politique de la Réunion de hautniveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur la prévention et la maîtrisedes maladies non transmissibles, adoptée en septembre 2011.
Danscette déclaration, les pays s'engagent à mettre l'accent sur lescampagnes de sensibilisation du grand public pour mieux prévenir etcombattre les maladies non transmissibles telles que les cardiopathies,les accidents vasculaires cérébraux, les cancers, le diabète et lesaffections respiratoires chroniques.
«Il est évidemmentbeaucoup moins onéreux pour les individus et les gouvernements dedétecter l'hypertension artérielle en amont pour réduire le risqued'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral que d'avoirrecours à la chirurgie cardiaque, à des soins après un accidentvasculaire cérébral, à la dialyse et à d'autres interventions quipeuvent s'avérer nécessaires si la tension artérielle n'est ni contrôléeni maîtrisée», précise le directeur par intérim du Département Prise encharge des maladies non transmissibles de l'OMS, Shanthir Mendis. – AVI