Le club de ca trù de Hanoi accueille des amateurs de diversvillages alentours. Notamment, il invite souvent Nguyên Van Luyên et lachanteuse Pham Thi Mân, du village de Lô Khê, à jouer au temple Quan Dê,situé rue Hàng Buôm. Faiblement rémunérés, ils font tout de mêmesouvent l'aller-retour de nuit, pour partager leur art avec les quelquesmélomanes qui restent.
L’histoire du ca trù de Lô Khê
Seloneux, le ca trù du village de Lô Khê fait son apparition il y a environ600 ans, sous les doigts habiles de Dinh Du, fils du général célèbreDinh Lê. Au début du XXe siècle, ce genre musical y est très développé,les représentations sont régulières et populaires. De nombreuxvillageois exercent ce qui est alors encore un métier : artiste de catrù. Puis la pratique se perd peu à peu, elle ne permet plus d'en vivrecomme c'était le cas autrefois.
Le ca trù connaîttoutefois un nouveau souffle depuis une vingtaine d'années, même s'ilreste modeste. Grâce notamment à quelques passionnées comme Pham ThiMùi, chanteuse célèbre qui a œuvré pour sa transmission aux jeunesgénérations. Parmi ses élèves, Pham Thi Mân et Nguyên Phuong Thao sontaujourd’hui reconnus.
On peut également citer Hoàng Ky,considéré comme l'un des grands pontes de la préservation du ca trù deLô Khê. Il y a 20 ans, il a fait le tour des toutes les maisons duvillage pour collecter les partitions et documents dispersés ça et là.C'est ainsi qu'on a pu déterminer la principale caractéristique du catrù de Lô Khê traditionnel, dont hat cua dinh (littéralement chantinterprété à l’entrée de la maison communale).
Encore des inquiétudes

Le ca trù de Lô Khê nécessite des assistances pour son développement durable. Photo: CTV
Par ailleurs, levillage est loin du centre de Hanoi et n'intéresse pas les touristes,qu'ils soient Vietnamiens ou étrangers. D'où un appel des artistes auxautorités. Des soutiens mêmes minimes leur permettrait de se produireplus souvent et de communiquer autour de cet art traditionnelquasi-oublié. -VNA