Les producteurs d’acier du Vietnam affrontent une concurrence de plus en plus forte de leurs homologues étrangers. Pour maintenir leur position sur le marché domestique, et outre le bénéfice du soutien du gouvernement, ils doivent prendre des mesures pour améliorer leurs capacités de production et la qualité de leurs produits.

«Dans ce secteur, la plupart de nos entreprises sont petites. Leurs capacités de production atteignent quelques centaines de milliers de tonnes, contre des milliards de tonnes en Chine et en Russie. De plus, leur compétitivité est très faible, tandis que le secteur de l’acier n’a pas encore trouvé de bonnes solutions. Alors que l’entrée en vigueur de plusieurs accords de libre-échange approche», a insisté Nguyên Van Sua, vice-président de la VSA.

Une fois entrés en vigueur les accords de libre-échange entre le Vietnam et la République de Corée (VKFTA), et l’Union économique eurasiatique (UEEA), les produits d’acier sud-coréens, russes, biéorusses et kazakhs seront importés sans taxe, et le secteur vietnamien de l’acier rencontrera davantage de difficultés pour maintenir ses parts de marché.

«Ces accords nous permettront de trouver des clients dans le monde, mais sur notre marché, nous subirons une forte concurrence de nos adversaires étrangers», a indiqué Nguyên Van Sua, estimant que pour remédier à ce problème, les entreprises vietnamiennes doivent renforcer leur compétitivité et la qualité de leurs produits, ainsi que leurs services après-vente.

Selon les statistiques de l’Association de l’acier du Vietnam (VSA), au cours des quatre premiers mois de l’année, près de 4 millions de tonnes d’acier ont été importées au Vietnam pour plus de 2,3 milliards de dollars, soit une croissance de 30% en volume et de 11,2% en montant sur un an.

Entre-temps, les entreprises vietnamiennes n’ont exporté que plus de 779.000 tonnes pour près de 577 millions de dollars, soit une baisse de 14,2% en volume et de 15,2% en montant.

Les grands exportateurs au Vietnam sont la Chine, avec 2,3 millions de tonnes ; le Japon, avec plus de 735.000 tonnes ; et la République de Corée, avec plus de 520.000 tonnes.

En effet, de nombreux pays membres du TPP possèdent des technologies et techniques de fabrication modernes et des produits haut de gamme, alors que la plupart des entreprises vietnamiennes ne peuvent fabriquer que des produits de milieu de gamme.

«Le secteur demande aussi au gouvernement de le soutenir par en mettant en place des mesures adaptées et en menant des enquêtes anti-dumping. Aujourd’hui, un grand volume d’acier au chrome, au bore importé est mis en vente en tant qu’alliage d’acier pour éviter les taxes», a-t-il expliqué. – VNA