Hanoï (VNA) - La reprise du tourisme international s’annonce pour bientôt et avec elle une question : comment diminuer son impact environnemental ? Les touristes vietnamiens ont exprimé leurs souhaits de changement au travers d’un sondage de la plate-forme Agoda.

L’heure est a limiter l’impact environnemental du tourisme hinh anh 1Les destinations écotouristiques sont toujours un choix préféré des touristes vietnamiens.

À l’occasion de la Journée mondiale de l'environnement (5 juin), et pour préparer la reprise des voyages après la pandémie de COVID-19, la plateforme de voyage Agoda a publié les résultats d’un grand sondage mondial sur les préoccupations environnementales des voyageurs.

Les réponses permettront au site web, comptant 2 millions de propriétés recensées à travers le monde, de guider davantage ses visiteurs vers des prestations éco-compatibles et durables.

Cela devrait aussi inciter les hébergements à fournir des services plus respectueux de l’environnement et à réduire l’utilisation des plastiques à usage unique. La plateforme envisage en effet d’inciter les acteurs du tourisme au changement en offrant des récompenses monétaires aux hébergements avancés sur le plan environnemental (emballages durables et recyclables, économies d’énergie etc.).

Que nous apprend ce sondage ? Tout d’abord que la population a de plus en plus conscience que le tourisme a un impact environnemental fort. Parmi ces impacts, le tourisme de masse est le plus cité, suivi par la pollution des plages et des cours d’eau, la déforestation, le gaspillage d’énergie et l’utilisation du plastique à usage unique. Pour les vietnamiens, l’impact du tourisme de masse arrive aussi en tête (28%), suivi par la déforestation (24%) et l’utilisation du plastique.

L’heure est a limiter l’impact environnemental du tourisme hinh anh 2Agoda souligne les impacts des activités touristiques sur l'environnement. Photo : Agoda

Le sondage montre que la pratique la plus associée à un voyage durable est l’utilisation d’énergie renouvelable. Viennent ensuite le bannissement des plastiques à usage unique, le respect de la biodiversité (faune et flore) et la diminution de son empreinte carbone. Pour réduire les impacts négatifs de leurs séjours, les voyageurs sont aujourd’hui prêts à faire plus d’efforts. Parmi les actions envisagées, on retrouve en tête la réduction de ses propres déchets, et notamment les plastiques à usage unique. Vient en deuxième position une action de bon sens : limiter l’utilisation de la climatisation et faire attention à éteindre les lumières en quittant son hébergement.  En troisième position, ce qui intéressera fortement la plateforme Agoda, on trouve : faire le choix d’hébergements qui ont des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Si, de manière globale, le choix d’un hébergement éco-responsable arrive en troisième position, il est premier pour les vietnamiens (36%). Vient ensuite pour eux la réduction de ses déchets (34%). 

Voyager de manière plus durable

Le PDG d'Agoda John Brown a déclaré que des mesures simples, telles que l'extinction des lumières et des climatiseurs en quittant la pièce et la réduction des déchets en limitant l'utilisation de plastiques à usage unique, sont désormais clairement privilégiées par les touristes du monde entier.

Mais pour les vietnamiens, comme pour le reste de la population mondiale, les changements individuels apparaissent nécessaires mais insuffisants. En effet, au niveau global, 26% de la population estiment que ce sont les gouvernements qui sont en charge d’effectuer les changements nécessaires pour rendre le tourisme plus durable. Viennent ensuite les responsables touristiques (23%) et les personnes (20%). Au Vietnam, ce sont les "responsables touristiques" qui arrivent en tête, avant le gouvernement (19%) et les agences de voyage (16%).

Que peuvent faire rapidement les acteurs de secteur pour diminuer l’impact du tourisme sur l’environnement ? Pour les vietnamiens, trois types de mesure pourraient améliorer la situation : faciliter l’identification des hébergements éco-responsables (59%), limiter l’utilisation des plastiques à usage unique dans les avions et les hébergements (57%), et valoriser financièrement les opérateurs qui mettent en œuvre des mesures de réduction d’énergie (40%).

Le tourisme, comme toute activité humaine, a un impact sur l’environnement. Ce sondage met en évidence que chaque acteur - voyageur, opérateur, gouvernement -, porte une responsabilité. C’est en agissant tous ensemble que les changements pourront être importants et durables. -CVN/VNA