La question de la Mer Orientale, très complexe, a été abordée lors du dernier Sommet de l'ASEAN. Elle doit être réglée avec la participation de tous les pays de la région pour éviter une escalade des tensions, selon le journaliste belge Mass Mboup.

Lors d'une rencontre avec un correspondant de l'Agence vietnamienne d'information (VNA) en Belgique, Mass Mboup, également expert sur la politique et le développement de l'Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et de l'Union européenne à Bruxelles, a précisé que l'occupation de la Mer Orientale par la Chine n'était pas soutenue par la communauté internationale et que les Etats-Unis et l'Union européenne protestaient contre cette violation.

Tous les pays de l'ASEAN doivent s'associer pour dénoncer cet acte car la violation de la zone maritime d'autrui va à l'encontre du droit international et la situation devient très dangeureuse au niveau mondial.

S'aggisant du rôle de l'ASEAN, Mass Mboup a souligné son rôle primordial dans le règlement de l'actuel différend. Il a apprécié les points relatifs à la Mer Orientale figurant sur les déclarations publiées dans le cadre du 24e Sommet de l'ASEAN au Myanmar.

Concernant cette affaire, le 14 mai, la revue italienne "Limes" a publié sur son site un article permettant aux lecteurs de mieux comprendre la situation actuelle en Mer Orientale après l'implatation de la plate-forme de forage Haiyang Shiyou - 981 par la Chine dans la zone économique exclusive et le plateau continental du Vietnam.

"Limes" a affirmé que Pékin avait des revendications croissantes et prenait une politique diplomatique d'intimidation. Par ses actes, la Chine crée un antécédent dangereux.

Le 2 mai 2014, la Chine a implanté la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 à 15 degrés 29 minutes 58 secondes de latitude Nord et 111 degrés 12 minutes 06 secondes de longitude Est, au Sud de l'île de Tri Ton, 80 milles marins à l’intérieur du plateau continental du Vietnam, à 119 milles de l'île de Ly Son et à 130 milles de la côte du Vietnam. Cet emplacement est situé profondément dans la zone économique exclusive du Vietnam selon la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM).

La Chine a mobilisé des avions et plus de 80 navires, dont des bâtiments de guerre, pour protéger cette plate-forme de forage pétrolier en eau profonde. Le 13 mai, elle a employé un total de 86 navires de neuf catégories : bâtiment de guerre, navire de garde-côte, de surveillance maritime, de patrouille maritime, d'administration de pêche, de sauvetage, de transport, pétrolier et bateau de pêche. Des navires chinois ont attaqué des bateaux vietnamiens, causant des dommages matériels et blessant des membres d'équipage.- VNA