Hanoi (VNA) - Une conférence de presse sur le règlement des conséquences des munitions non explosées vient d’être organisée à Hanoï par le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, en écho à la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines (4 avril). Le Vietnam est particulièrement concerné, étant un des pays à en subir les plus lourdes conséquences.

Selon un rapport présenté par le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, le constat est sans appel : le Vietnam fait partie des pays les plus touchés par les bombes et les mines laissées par la guerre. Depuis 1975, les bombes, mines et autres munitions non-explosées ont tué dans l’ensemble du pays plus de 40.000 personnes et en ont blessé 60.000 autres.

La totalité des 63 villes et provinces vietnamiennes est concernée, et 6,13 millions d’hectares (soit 18,8% de la superficie totale du pays), principalement dans le Centre, demeurent des territoires sur lesquels s’aventurer est dangereux.

Les Vietnamiens paient un lourd tribut aux mines hinh anh 1Recherche et neutralisation de mines et engins explosifs. Photo : VNA


Pendant la période 2010-2015, le programme 504 a commencé à examiner la pollution causée par les bombes, les mines et la quantité de matière explosive à l’échelle nationale. Environ 800.000 tonnes de munitions non-explosées et encore actives restent enfouies dans le sol, entraînant une pollution de la terre et de l’eau, outre leurs risques meurtriers pour les populations des régions autrefois théâtre d’opération.

Après la guerre, le Parti et l’État vietnamiens se sont particulièrement intéressés aux recherches, à l’élaboration d’un système de gestion et au financement des opérations de déminage. Des dizaines de milliers d’hectares de terres ont été nettoyés. De nombreux projets de déminage ont été réalisés et ont porté leurs fruits.

Des politiques d’aide aux victimes

En détail, le Parti et l’État vietnamiens s’intéressent toujours au déploiement des politiques en faveur des victimes des bombes et mines, matérialisé par les Droits des handicapés, l’Arrêté sur les politiques d’aide sociale ou encore la décision sur l’approbation d’un projet de soutien des handicapés pendant la période 2012-2020. À l’heure actuelle, il faut savoir que la totalité des victimes bénéficie à titre gratuit de l’assurance maladie, de séances de réhabilitation fonctionnelle ou encore de formations professionnelles.

Sur ce dernier point, le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, en partenariat avec le ministère de l’Éducation et de la Formation, a demandé aux localités d’organiser l’apprentissage professionnel en lien avec la création d’emplois pour les victimes. Selon les statistiques, il existe à ce jour 40 centres sociaux et 400 établissements de protection sociale. Mais il reste encore beaucoup à faire. -CVN/VNA