Les sols agricoles en legere baisse au profit de l’industrie hinh anh 1Le pays ne peut maintenir ses terres rizicoles sans tenir compte de la croissance industrielle, du développement urbain, des communications et des infrastructures. Photo: CVN/VNA

Hanoï (VNA) - Lors de la récente session de l’Assemblée nationale de la XVe législature, les élus ont adopté le Plan national d’utilisation du fonds foncier pour 2021-2030, vision jusqu’en 2045, et du Plan quinquennal en la matière pour 2021-2025.

À  l’horizon 2030, les surfaces agricoles seront en baisse de 251.000 ha, les terres rizicoles seront en diminution de 348.000 ha, alors que les terres non arables seront en hausse de 965.000 ha et les terres industrielles, de 120.000 ha.

Le ministre des Ressources naturelles et de l’Environnement, Trân Hông Hà, a indiqué que l’objectif du Plan national d’utilisation du fonds foncier pour 2021-2030, vision jusqu’en 2045, était de répondre aux exigences du développement d’un réseau d’infrastructures synchrones, de stabiliser 3,5 millions d’hectares de terres rizicoles et d’assurer une couverture forestière stable de 42-43%. Il vise également à limiter la dégradation des terres, à rénover et restaurer les terres dégradées.

De son côté, le président de l’Assemblée nationale (AN), Vuong Dinh Huê, a appelé à appliquer des technologies avancées pour gérer et surveiller les données foncières. D’après lui, la gestion et l’utilisation des terres sont au centre de la supervision ultime de l’AN.

Mieux exploiter les ressources foncières

Pour sa part, le Premier ministre Pham Minh Chinh a souligné l’importance du plan d’utilisation des terres visant à trouver des solutions pour exploiter et optimiser les ressources foncières, durant la période d’accélération de l’œuvre de Renouveau pour faire bientôt du Vietnam un pays industrialisé et tourné vers la modernité.

Les terres constituent une question touchant tous les aspects de la vie socio-économique ainsi que tous les citoyens, d’où la nécessité d’identifier les limites et obstacles, les questions primordiales pour formuler des solutions de gestion publique, de prévention et de lutte contre les phénomènes négatifs, le gaspillage et la corruption dans la gestion et l’utilisation des terres. Le Vietnam est actuellement en phase d’industrialisation et de modernisation. L’expropriation de terres agricoles pour l’aménagement de zones industrielles est une nécessité. Toutefois, les abus dans ce domaine remettront inévitablement en cause la sécurité alimentaire nationale dans le futur. La Résolution de l’AN autorise ainsi à transformer de façon flexible au maximum 300.000 ha de terres rizicoles en terres non arables ou terres industrielles. La transformation ne doit pas avoir un impact négatif sur la qualité des terres qui pourront ensuite être retransformées en terres rizicoles si nécessaire, a expliqué le chef du Bureau de l’AN, Vu Hông Thanh.

Selon le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, en 2030, le Vietnam devrait compter près de 27,8 millions d’hectares de terres réservées à la production agricole, dont près de 3,6 millions d’hectares à la riziculture, soit une baisse de 400.000 ha par rapport à 2020. Les surfaces des terres dédiées aux zones industrielles seront portées à 210.950 ha, en hausse de 120.000 ha par rapport à 2020. Les options peuvent être restreintes par la concentration géographique des industries, étant donné que certaines régions accueillent plus d’entreprises d’une industrie spécifique que d’autres.

Étant un des principaux secteurs d’exportation du pays, l’industrie textile est implantée tant au Nord qu’au Sud, alors que la fabrication de chaussures et de meubles se concentre dans le Sud. Le Nord est sans doute le meilleur choix pour les entreprises qui importent des produits en provenance de Chine, tandis que le Sud a l’avantage d’être près du plus grand port commercial du pays. La proximité d’infrastructures clés comme aéroports, ports maritimes, grandes villes, principales autoroutes et frontières est également importante.

Les parcs industriels possèdent des droits d’utilisation des terres accordés par le gouvernement et sous-louent leurs terres et leurs usines existantes aux locataires pour une période allant jusqu’à 50 ans, en fonction de la date où le parc industriel a été établi. Le nombre de parcs industriels et zones de transformation pour l’exportation au Vietnam continue d’augmenter au fur et à mesure que les investissements étrangers arrivent.-CVN/VNA