À l'ère de l'eau courante, les puits, auparavant très répandus au Vietnam, n'ont plus vraiment leur utilité, sauf pour les jardiniers. Mais à Quang Tri, où le patrimoine est conservé comme un trésor à léguer, ils ont toujours une place de choix.

Construits entre les IXe et XIe siècles, les vieux puits dans la province centrale de Quang Tri contribuaient auparavant d'alimenter en eau propre les habitants et de servir à irriguer les champs. Ils font partie du trésor patrimonial de la province.

La commune de Gio An, district de Gio Linh, province de Quang Tri (Centre), compte 14 puits, répartis dans sept hameaux (An Huong, An Nha, Long Son, Tân Van, Hao Son, An Nhan et An Hung). Tous ont été construits entre les IXe et XIe siècles, du temps du Royaume Cham.

Ces puits alimentaient en eau propre les habitants et servaient à irriguer les champs. En avril dernier, ce réseau de puits a été classé « vestige national » par le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme.

« J’ai toujours vu ces puits. Mais depuis que les habitants ont l’eau courante, ils ont été oubliés. Avec la guerre, les inondations, ils se sont fortement dégradés et ne sont plus entretenus », a confié Phan Van Nghi, de la commune Gio An, qui souhaite des assistances de la province pour leur restauration.

Récemment, le Comité populaire de la province de Quang Tri vient d’approuver l’investissement de 450 millions de dôngs pour remettre en état cinq anciens puits. 

La commune voudrait que les scientifiques et archéologues s’impliquent plus dans ce projet, en vue de faire de ces puits une attraction touristique. – AVI