Hanoï (VNA) – Selon l'Office du commerce du Vietnam en Suède, l’Union européenne (UE) applique actuellement des réglementations plus strictes en matière d’hygiène alimentaire et de durabilité pour les produits agricoles frais.
Plusieurs de ces réglementations concernent l’utilisation de produits chimiques. En outre, les produits agricoles frais destinés au marché européen doivent être accompagnés d’un certificat phytosanitaire.
Actuellement, l’UE dépense chaque année plus de 300 milliards de dollars pour importer des produits agricoles, forestiers et aquatiques. L’année dernière, les exportations vietnamiennes de fruits et légumes vers ce marché ont rapporté 7,15 milliards de dollars, permettant au Vietnam de conserver sa position en tant que 24ᵉ fournisseur de légumes, tubercules, fruits et produits transformés pour l'UE.
Outre l’UE, la Chine – principal importateur de produits agricoles vietnamiens – renforce également ses exigences en matière de qualité des produits importés.
Récemment, la Chine a intensifié le contrôle de l’utilisation de produits chimiques, dont Auramine O (un pesticide potentiellement cancérigène). En outre, pour les durians importés, la Chine impose une inspection systématique de 100 % des expéditions avant leur dédouanement.
Pour exporter vers ce marché géant, les entreprises doivent strictement respecter les normes de qualité chinoises. Selon Nguyen Dinh Tung, directeur général de Vina T&T, la clé du succès réside dans un contrôle rigoureux de la qualité dès l’achat et l’emballage des produits, ainsi que dans une mise à jour régulière de la liste des substances interdites par la Chine. Par ailleurs, les établissements de transformation doivent mettre en place un système de gestion de l’hygiène alimentaire afin d’assurer que les produits exportés respectent les exigences strictes du marché chinois.
Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, les exportations vietnamiennes de produits agricoles, forestiers et aquatiques vers l’UE disposent toujours d’un grand potentiel. Il est nécessaire que les entreprises vietnamiennes continuent à innover en matière de production, garantir les critères environnementaux et sociaux stricts, développer des chaînes d’approvisionnement durables et améliorer la traçabilité des produits afin de conserver leur place sur ce marché exigeant.
À l’instar de l’UE, la Chine a importé en 2023 plus de 13 milliards de dollars de produits agricoles vietnamiens. Les prévisions indiquent que la demande devrait continuer à croître. Toutefois, pour maintenir leur accès à ce marché, les entreprises vietnamiennes doivent éviter toute infraction aux normes chinoises.
L’an dernier, le secteur agricole vietnamien a enregistré près de 63 milliards de dollars d’exportations. L’objectif pour 2025 est d’atteindre 70 milliards de dollars, un objectif qui ne pourra être atteint qu’en mettant l’accent sur la qualité des produits exportés.- VNA