Depuis sa propagation fin janvier 2020 au Vietnam, la pandémie deCOVID-19 a engendré d’importants dommages économiques pour presque tousles secteurs d’activités. À l'arrêt en raison de l'épidémie, desentreprises textiles se sont mises à la production de masques, trouvantdonc "la lumière au bout du tunnel" en cette période de crise.
Un virage efficace
Des millions de masques de protection en tissu du label TNG (de laCompagnie par actions de l’investissement et du commerce TNG) ont étéexportés vers l'Europe, alors que la Compagnie générale de confection 10(May 10) vient de recevoir des commandes en provenance de l’Allemagneet des États-Unis.
Quelque 400 millions de pièces sont la quantité des commandes que May10 a récemment signé avec ses partenaires pour la livraison en juilletprochain. La TNG, quant à lui, a envoyé ses premiers lots vers l’Europedont la France, la Belgique et l’Allemagne.
Toute la planète cherchant à se procurer des masques de protection,leur fabrication "sauve" ainsi des entreprises de la crise, les aidantà compenser des commandes annulées ou reportées à cause de la pandémie.
Selon le président de la TNG, Nguyên Van Thoi, l’exportation de masquesvers les États-Unis est aussi prometteuse. Le 6 avril, cette entreprisea offert 500 masques de protection en tissu à la Police de New York.Mais pour pénétrer ce marché exigeant, elle doit se soumettre à descontrôles de qualité.
TNG a également officialisé une nouvelle chaîne de fabrication de masques médicaux. "Dèsla mise en place des dispositifs, nous commencerons immédiatement laproduction afin de répondre au besoin de nos partenaires", a révélé M. Thoi.
Le COVID-19 provoque de grands bouleversements dans presque tous lessecteurs. Parmi les plus touchés figure l'industrie textile, qui connaîtune double peine. En février, lorsque l’épidémie faisait rage en Chine,l’approvisionnement en matières premières dont le tissu fut interrompu.En mars, alors que les échanges commerciaux bilatéraux étaientpartiellement repris, l’Europe et les États-Unis se sont mis à affronterla propagation du coronavirus. Par conséquent, cela a gelé les marchéset les clients ont décidé d’annuler ou de reporter leurs commandes.
Face à ce défi, des fabricants vietnamiens ont changé leur fusild’épaule et se sont lancés dans la production de masques de protection.Un virage vraisemblablement efficace qui leur permet de maintenir leurproduction et le salaire des travailleurs. Le directeur général de May10, Thân Duc Viêt, informe que ses commandes de masques représententprès de 30% de ses recettes prévues pour cette année, contribuant àassurer l’emploi de près de 12.000 personnes. Son chiffre d’affaires aupremier trimestre a atteint 63 milliards de dôngs, soit une hausse de10% en glissement annuel. Actuellement, les masques constituent leproduit le plus rentable.
Priorité aux besoins nationaux
Ne s’arrêtant pas seulement à la fabrication de masques, desentreprises vietnamiennes s’engagent aussi dans la production devêtements de protection avec l’ambition d’en exporter. Cependant, leurvente n'est pas facile.
"Tandis que l'exportation de masques en tissu n'est pas limitée, cen'est pas le cas pour les masques médicaux, seulement 25% étantautorisés. Quant aux vêtements de protection, nous n'avons pas reçu dequota d'exportation", explique le président de la TNG.
À ce sujet, le représentant du Département de l’import-export relevantdu ministère de l’Industrie et du Commerce fait savoir que la gestionstricte de l’exportation des masques médicaux s'avère nécessaire "car on ne sait pas quand la pandémie prendra fin au Vietnam". De ce fait, il importe d’en prévenir sa propagation. "Une fois que le COVID-19 sera complètement maîtrisé dans le pays, nous proposerons la problématique au gouvernement pour examen", a-t-il indiqué.
Lors de la réunion du 13 avril, le Comité de pilotage national pour la prévention et la lutte contre le COVID-19 a affirmé "n'encourager l’exportation de ces produits qu'une fois que la demande nationale soit répondue". -CVN/VNA