Les heures de gloire des sportifs de Hô Chi Minh-Ville
Durant la période de bao câp (économie
subventionnée), de 1976 à 1986, le sport a tenu une place spéciale dans
la mégapole du Sud. La ville comptait des gestionnaires et des
entraîneurs chevronnés ainsi que de brillants sportifs. Et ce alors que
durant la même période, d’autres provinces et villes du pays avaient de
la difficulté à offrir les services d’entraîneurs et qu’elles ne
pouvaient pas penser à développer les infrastructures pour les sportifs
de haut niveau.
Les résultats obtenus lors de
différentes compétitions témoignent de ce succès. Durant les trois
grandes fêtes nationales des sports qui se sont déroulées respectivement
en 1985, 1990 et 1995, Hô Chi Minh-Ville a toujours terminé première.
Durant 23 ans (1976-1993), Hô Chi Minh-Ville était aussi en tête en
athlétisme au niveau national. En volley-ball, l’équipe masculine a
remporté le titre de champion durant 11 ans (1987-1997). Sans compter
une série de performances enregistrées en ping-pong et en football.
Rappelons aussi que les nageurs de la mégapole du Sud ont porté haut les
couleurs de la ville. Voici quelques noms de sportifs célèbres : Truong
Hoàng My Linh (athlétisme), Nguyên Kiêu Oanh (natation), Trân Tuân Anh
(ping-pong), Lê Hông Hao (volley-ball), Lê Huynh Duc, Trân Minh Chiên et
Vo Hoàng Buu (football).
Vision à long terme des entraîneurs
Mais pourquoi cette période d’or ? Nombreuses en sont les raisons.
Tout d’abord, Hô Chi Minh-Ville disposait de conditions
socio-économiques favorables : les habitants sont naturellement enclins
au sport et la ville a pu compter sur des entraîneurs et des
gestionnaires avec une vision à long terme.
Pour
avoir de bons résultats, la ville a aussi créé l’École du gymnase et du
sport, un établissement spécialisé pour dénicher et former de jeunes
talents. Cette école comptait des professeurs talentueux, qui
utilisaient des méthodes d’entraînement modernes. L’école appliquait des
politiques spécifiques destinés aux sportifs : le régime des 21 kg de
riz. Chaque mois, chaque élève de l’école recevait 21 kilos de riz, une
quantité largement suffisante pour qu’ils n’aient pas à se soucier de
manger à leur faim et qu’ils puissent ainsi se concentrer exclusivement
au sport.
À partir de 1982, Hô Chi Minh-Ville était
l’unique localité du Vietnam à payer et à récompenser entraîneurs et
sportifs. Les sportifs obtenant de bons résultats bénéficiaient de
cadeaux de valeur, des vélos notamment, un bien important à cette
époque.
Aujourd’hui, les sportifs de Hô Chi Minh-Ville aiment à se souvenir de cette période faste. – VNA