Les femmes des hautes terres sortent de la "brume" pour chercher leur bonheur

La vie des femmes et des enfants dans les hautes terres reste confrontée à de nombreuses difficultés : de nombreuses femmes n’ont pas été protégées, n’ont pas pu réaliser leurs rêves et il y a encore des enfants qui n’ont pas pu aller à l’école.

Hanoi (VNA) - La vie des femmes et des filles dans les hautes terres reste confrontée à de nombreuses difficultés : de nombreuses femmes n’ont pas été protégées, n’ont pas pu réaliser leurs rêves et il y a encore des enfants qui n’ont pas pu aller à l’école.

Les femmes des hautes terres sortent de la "brume" pour chercher leur bonheur ảnh 1Les invités au séminaire "Sortir de la brume" organisé par le Musée des femmes vietnamiennes et VPSD Group, le 5 juillet à Hanoi. Photo: VietnamPlus

Se marier tôt alors qu’on est encore à l’école secondaire entraînant un risque d’abandon scolaire, subir des violences basées sur le genre, être confronté à des difficultés économiques sont autant d’obstacles pour de nombreux jeunes issus de minorités ethniques.

Afin de réduire les unions précoces dans les zones de minorités ethniques, l’Union des femmes vietnamiennes met en œuvre des projets visant à éliminer les stéréotypes et les obstacles aux stéréotypes de genre qui doivent être modifiés, comme le mariage des enfants, ou comme la consanguinité qui entraîne de nombreuses conséquences directes et à long terme, pas seulement pour les femmes et les filles, mais aussi pour toute la famille et la société.

Ces remarques ont été émises lors du séminaire "Sortir de la brume" organisé par le Musée des femmes vietnamiennes (relevant de l’Union des femmes vietnamiennes) et VPSD Group, le 5 juillet à Hanoi.

À l’heure actuelle, les femmes et les enfants des minorités ethniques sont confrontés à de nombreuses conceptions affectant la jouissance et l’échange d’opportunités égales de développement. Ces problèmes sont assimilés à la «brume» qui gêne les pas des femmes des hautes terres dans leur quête du bonheur.

Les invités au séminaire sont Ma Thi Di et sa mère, Châu Thi Say, deux personnages du film "Children Of The Mist" (Nhuong dua tre trong suong), réalisé par Hà Lê Diêm.

Le film explore le choc entre les coutumes traditionnelles et l’éducation à travers l’histoire d’une adolescente d’origine H’mông nommée Ma Thi Di dans la province septentrionale de Lào Cai.

Ma Thi Di fait partie de la première génération d’enfants à recevoir une éducation formelle. Sa personnalité pétillante et son espièglerie dominent l’écran et captivent le cœur du public.

Les femmes des hautes terres sortent de la "brume" pour chercher leur bonheur ảnh 2Ma Thi Di lors du séminaire. Photo: VietnamPlus
 

Le film traite du conflit entre l’éducation et les coutumes traditionnelles H’mông, où les jeunes filles sont souvent mariées de force et effectuent la plupart des travaux ménagers et agricoles. Cela affecte particulièrement la protagoniste lorsqu’elle se révèle déchirée entre le désir d’éducation et de croissance personnelle et la pression de se conformer aux normes traditionnelles de genre.

L’un des moments les plus poignants du film est celui où la mère de Ma Thi Di l’appelle au téléphone la première fois qu’elle s’enfuit avec un garçon étrange, sa voix remplie d’émotion, exprimant son amour pour sa fille d’une manière qu’elle montre rarement autrement.

En larmes, elle avoue à quel point sa fille lui manque et réfléchit à la façon dont elle y ferait face sans elle pour s’occuper du bétail lorsqu’elle sort boire. À ce moment-là, toutes les querelles et les disputes qui les opposent semblent insignifiantes et la profondeur de leur lien devient évidente.

Alors que la conversation se poursuit, la mère de Ma Thi Di donne un conseil à sa fille, la mettant en garde de ne pas tomber amoureuse d’hommes qui parlent doucement comme elle l’avait fait dans le passé. C’est un geste tendre et affectueux, car sa mère essaie désespérément de protéger sa fille de tout mal, même si elle sait qu’elle ne peut pas toujours être là pour elle.

L’intensité du film atteint son apogée lorsque Ma Thi Di est entraînée pour la deuxième fois, avec ses cris remplissant l’air. Le son de son désespoir et de son impuissance est profondément pénible, créant une atmosphère de profond traumatisme.

Lors du séminaire, Ma Thi Di a partagé le fait que la vie des femmes et des enfants dans les hautes terres est encore confrontée à de nombreuses difficultés, que de nombreuses femmes n’ont pas été protégées, n’ont pas pu réaliser leurs rêves, qu’il y a encore des enfants qui n’ont pas pu aller à école. De nombreuses filles de l’âge de Ma Thi Di ont été contraintes de se marier, n’ont pas été autorisées à aller à l’école et ont dû vivre sous le contrôle de leurs parents.

Malgré les difficultés, de nombreuses femmes locales ont surmonté les obstacles pour prendre leur destin en main. Avec joie, elle a raconté que la vie des femmes dans les hautes terres s’est bien améliorée. Beaucoup d’entre elles travaillent comme guides touristiques, proposent des homestays (séjours chez l’habitant) pour communiquer avec les touristes, apprennent l’anglais et organisent des cours d’anglais ouverts.

S’exprimant lors du séminaire, la vice-présidente de l’Union des femmes vietnamiennes Tôn Ngoc Hanh a fait part des projets ciblés déployés par l’Union des femmes vietnamiennes en faveur des femmes et des filles dans les hautes terres. Elle a souligné que Ma Thi Di est un exemple de changement des mentalités pour poursuivre son rêve et vivre une bonne vie. – VNA

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