Les tensions commerciales à l'échelle mondiale continuent de produire des effets complexes, affectant les chaînes d'approvisionnement internationales.
Face à cette situation, de nombreuses entreprises vietnamiennes majeures ont élaboré des scénarios d'adaptation, en réorganisant leurs structures internes et en se conformant aux normes de qualité les plus strictes afin de garantir durablement leurs exportations.
Maximiser les capacités internes
En 2025, dans un contexte de fortes fluctuations du marché mondial, la Société générale de confection de Hung Yên prévoit un chiffre d'affaires total de 616 milliards de dôngs, un bénéfice avant impôt de 50 milliards de dôngs et un revenu mensuel moyen de 12,5 millions de dôngs par salarié.
Selon un représentant de l'entreprise, pour atteindre ces objectifs, la priorité actuelle est de mobiliser pleinement les ressources humaines afin d'optimiser la productivité et achever rapidement les commandes déjà conclues, notamment celles destinées au marché américain. L'objectif est de livrer avant l'entrée en vigueur des mesures tarifaires réciproques décidées par les États-Unis.
"L'entreprises suivra de près l'évolution du conflit commercial entre la Chine et les États-Unis ainsi que les résultats des négociations tarifaires entre le Vietnam et les États-Unis, afin de préparer des options de négociation avec leurs clients, stabiliser l'emploi des travailleurs, tout en maintenant et en développant les marchés existants tels que le Japon, l'Europe, la République de Corée… ", a déclaré un représentant de la Société générale de confection de Hung Yên.
"En parallèle, nous poursuivrons l'exploration de nouveaux marchés et la recherche proactive de clients utilisant des matières premières d'origine vietnamienne", a-t-il ajouté.
Pour sa part, la Société générale de textile de Nam Dinh a défini une stratégie claire visant à renforcer ses capacités internes, améliorer l'efficacité opérationnelle et créer une base solide pour une reprise durable dans les années à venir. Cette stratégie inclut l'accomplissement des objectifs de production et de chiffre d'affaires pour 2025 et les années suivantes ; l'intensification de l'exploitation des marchés, notamment à l'export, tout en diversifiant la clientèle ; l'augmentation du volume de consommation au sein de sa propre chaîne d'approvisionnement ; ainsi que le développement de la production et de l'exportation de produits ignifugés.
Selon le rapport de l'Association vietnamienne du textile et de l'habillement (Vitas), les produits textiles vietnamiens sont exportés vers 139 marchés enregistrant chacun un chiffre d'affaires supérieur à 100 000 dollars. Rien qu’en 2024, le Vietnam a exporté pour 43,6 milliards de dollars vers le marché américain, ce qui en fait le deuxième fournisseur des États-Unis, juste après la Chine. Par conséquent, toute mesure tarifaire appliquée par les États-Unis à l'égard du Vietnam aurait un impact considérable sur les entreprises textiles vietnamiennes.
Cao Huu Hiêu, directeur général du Groupe du textile et de l'habillement du Vietnam (Vinatex), a estimé que le secteur textile vietnamien est particulièrement sensible aux politiques tarifaires et aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. L'évolution à venir dépendra entièrement de la capacité des deux puissances à parvenir rapidement à des accords. Dans un contexte aussi instable, les entreprises doivent se concentrer sur l'optimisation de leurs capacités internes.

Actuellement, les États-Unis représentent 30 % des exportations vietnamiennes, ce qui en fait le premier marché d'exportation du pays.
Selon Dô Ngoc Hung, conseiller commercial du Vietnam aux États-Unis, la politique tarifaire des États-Unis pourrait avoir un impact sur plusieurs secteurs vietnamiens, notamment l'électronique. Ce secteur comprend de grands groupes tels que Samsung, Intel et LG, qui jouent un rôle essentiel dans les exportations vers le marché américain.
Dô Ngoc Hung a également souligné l'importance de la diversification des marchés d'exportation, notamment grâce aux accords de libre-échange (ALE), en particulier les nouveaux ALE, afin de répartir les risques en cas de fluctuations du marché et de rechercher des marchés alternatifs à celui des États-Unis. -VietnamPlus