Les chercheurs russes demasquent les actions de la Chine en Mer Orientale hinh anh 1Des intervenants du séminaire. Photo: VNA

Moscou (VNA) – Une bonne centaine d'experts, de chercheurs et de ​spécialistes du Vietnam russes et ​d'autres nationalités ont pris part le 21 mars à un séminaire international ayant pour thème "Les différends territoriaux et le droit de la paix à l'ère de la mondialisation".

L'événement - qui avait pour objectif de discuter des différends territoriaux en cours en Mer Orientale, en Mer Caspienne et en Arctique - a été organisé par l'Institut de la justice relevant de la Cour suprême de Russie, en collaboration avec la Faculté de droit constitutionnel et de droit international de l'Université des Finances de la fédération de Russie, et l'Institut d'informations sur les sciences sociales de l'Académie des sciences de Russie (RAN).

Selon le correspondant de l'Agence vietnamienne d'information (VNA), le séminaire a consacré sa première séance à des discussions sur le différend en Mer Orientale, notamment les derniers développements relatifs à des actions illégales de la Chine, telles que le remblaiement d'îles artificielles, la construction d'une piste d'atterrissage, l'organisation de vols expérimentaux, le déploiement de systèmes de missiles sol-air sur certaines îles du Vietnam illégalement occupées par Pékin.

L'événement comprenait également une exposition de multiples documents tels que les photos, cartes et preuves juridiques statuant la souveraineté du Vietnam en Mer Orientale, ainsi que des projections de clips vidéo montrant les actions unilatérales de la Chine dans cette zone maritime.

Les interventions ont relaté des facteurs historiques, l'actuelle situation en Mer Orientale, ont critiqué les actions unilatérales de la Chine, notamment sa militarisation de la Mer Orientale, et ont avancé des mesures destinées à régler cette question.

Les participants se sont tous déclarés préoccupés par les tensions croissantes en Mer Orientale et ont averti des risques de conflit en raison des actions de la Chine.

Dans son intervention ayant pour thème "nouveaux défis de sécurité en Mer Orientale", le docteur Dmitry V. Mosyakov, directeur du Centre d'études sur l'Asie du Sud-Est, l'Australie et l'Océanie de l'Institut de l'Extrême Orient, a souligné que la Chine n'avait pas l'intention d'arrêter ses actions mais continuait d'accélérer sa course aux armements sur les îles des archipels de Hoang Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratleys) dans une tentative de les transformer en "insubmersibles porte-avions" et d'y installer des bases militaires illégales.

M. Mosyakov a également mis en garde contre les risques croissants de conflit militaire entre la Chine et les États-Unis.

Le docteur Grigory M. Lokshin, un chercheur éminent du Centre d'études sur le Vietnam et l'ASEAN de la RAN, a présenté une intervention ayant pour thème "Mer Orientale - Tensions croissantes et solutions".

Critiquant les revendications absurdes de la Chine relatives à la "ligne en forme de U" et l'utilisation des mesures violentes à l'encontre des pêcheurs vietnamiens, M. Lokshin a partagé la position du Vietnam à l'égard des différends territoriaux avec la Chine et a exprimé son vif intérêt pour le maintien et le développement de relations d'amitié entre ces deux pays voisins.

Pendant ce temps, Boris Vinogradov, rédacteur en chef du magazine "Monde multipolaire", a déclaré que les activités militaires et les politiques de la Chine lors de ces dernières années, telles la déclaration de la souveraineté sur la "ligne en forme de U", le remblaiement d'îles artificielles, la construction d'ouvrages militaires, avaient fait monter les tensions dans la région et ruiné la confiance d'autres pays.

De son côté, la doctoresse Irina A. Umnova, chef du comité d'organisation du séminaire, conseillère du Conseil de la fédération (Sénat russe) et chef de la Division d'études constitutionnelle et juridique de l'Institut russe de la justice, a déclaré qu'en raison des tensions croissantes en Mer orientale, son institut souhaitait voir le règlement pacifique de cette question par la loi.

Mme Umnova a également avancé certains mécanismes juridiques pour régler le différend en Mer Orientale, y compris la saisie de la Cour internationale de justice et de la Cour de justice de l'ASEAN, ce en parallèle à l'accélération de l'élaboration d'un code de conduite en Mer Orientale (COC). -VNA