L’endettement public est bien encadré au Vietnam
En 2014, le pays s’est endetté à hauteur de 628.000 milliards de dôngs
pour le financement de son développement socioéconomique. Environ 98%
des crédits ont été souscrits pour des projets d’infrastructures de
communications, d’irrigation, de santé, d’éducation, d’électricité,
d’adduction et d’évacuation des eaux, de propreté environnementale.
«Grâce à ces projets, dont certains ont une envergure régionale voire
internationale, le pays a une nouvelle physionomie», a déclaré Truong
Hùng Long, directeur du Département de gestion des dettes et des
finances extérieures relevant du ministère des Finances.
D’après la stratégie de financement de l’État, la dette publique sera
limitée d’ici à 2020 à 65% du PIB national, dont 50% à l’étranger.
«Actuellement, l’endettement public arrêté à la fin décembre 2014
atteint 59,6% du PIB, dont 40,3% à l’étranger», a précisé Truong Hùng
Long.
En fait, ce qui est important, c’est que les
emprunts du pays soient efficacement employés car, pour le reste, les
rentrées budgétaires sont toujours suffisantes pour assurer le paiement
des dettes au fur et à mesure de leur échéance, d’autant que le chiffre
d’affaires à l’exportation du Vietnam continue de croître d’une année
sur l’autre.
«Selon les rapports de mise en œuvre du
budget de l’État adoptés par l’Assemblée nationale, le Vietnam respecte
strictement le remboursement de sa dette. Aucun débiteur, en premier
lieu étranger, n’a déploré de retard ou émis préalablement de doutes sur
la solvabilité du pays», a souligné Hoàng Hai, vice-directeur du
Département de gestion des dettes et des finances extérieures.
La dette publique est, pour l’essentiel, en nature d’obligations du
Trésor, d’aides publiques au développement sous forme de crédits de
bailleurs de fonds internationaux. Le ministère des Finances a élaboré
un plan détaillé de leur remboursement afin d’assurer la sécurité
financière nationale. Le taux de paiement direct du gouvernement par
prélèvement sur les recettes budgétaires était de 15,2% en 2013 et de
13,8% en 2014, et devrait s’arrêter à 16,1% cette année, alors que le
plafond est de 25%.
Améliorer la gestion des fonds étrangers
L’une des principales préoccupations du secteur des finances publiques
est de définir des politiques et mesures adéquates, ainsi que
d’acquérir les technologies nécessaires à leur mise en œuvre afin
d’améliorer les capacités de contrôle des finances de l’État, lesquelles
sont l’un des facteurs conditionnant le développement de l’économie
nationale.
Dès 2014, le Premier ministre Nguyên Tân
Dung a confié au ministère des Finances la responsabilité d’étudier les
conditions d’affectation aux autorités locales des capitaux mobilisés à
l’étranger, en veillant à insister auprès de celles-ci sur leur
responsabilité dans leur emploi.
Le chef du
gouvernement a d’ailleurs demandé au ministère des Finances d’élaborer
un plan pour améliorer la gestion de l’utilisation de ces fonds
étrangers et des risques en matière de dette publique.
Il a aussi recommandé aux ministères du Plan et de l’Investissement,
de l’Industrie et du Commerce, et des Finances, ainsi qu’à la Banque
d’État du Vietnam, de revoir les projets bénéficiant de capitaux
étrangers garantis par l’État.
Respectant la
directive du gouvernement, le ministère des Finances a prolongé
l’échéance des obligations pour alléger la pression générée par le
règlement des dettes à court terme. Ainsi, le volume d’obligations
gouvernementales à cinq ans est passé de 14% en 2013 à 27% en 2014,
celles à dix ans, de 4% à 13%, et celles à 15 ans, de 2% à 6%. – VNA