Des problèmes persistants demeurent pour ceux qui appartiennent aux minorités, en dépit de la période de croissance que connaît aujourd'hui le pays, des progrès qu'il fait pour atteindre les OMD, des avancées réalisées pour éradiquer la pauvreté, et plus généralement du développement économique qu'il connaît.


C'est ce qu'a constaté mercredi l'experte indépendante de l'ONU sur les minorités ethniques, Gay McDougall, au terme d'une visite de 10 jours au Vietnam consacrée à l'examen de la situation des droits de l'homme des minorités de ce pays.


L'experte de l'ONU a en particulier souligné le problème de l'éducation et le rôle clé qu'elle a à jouer dans la réduction du fossé de pauvreté qui demeure entre ceux qui appartiennent aux minorités et le reste de la population.


"Un accès à une éducation de qualité adaptée est la voie à suivre pour offrir le développement à ces minorités et éradiquer la pauvreté. C'est aussi important pour la promotion de leurs cultures, de leurs langages et de leurs identités", a-t-elle insisté.


Elle a estimé qu'avec 54 minorités ethniques ayant chacune leur langue, leur religion, leur culture et leur identité, le Vietnam devait mettre en place un système éducatif bilingue, proposant un enseignement en deux langues - le vietnamien et la langue de telle ou telle minorité présente dans telle ou telle partie du pays.


"L'éducation bilingue peut aider les enfants issus des minorités à faire des progrès et leur ainsi offrir des fondations solides et adaptées pour la poursuite de leurs études", a-t-elle expliqué. Elle a d'ailleurs cité la réussite d'un projet pilote d'enseignement bilingue mené par le ministère vietnamien de l'Education et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF).


En mars prochain, Gay McDougall présentera au Conseil des droits de l'homme de l'ONU un rapport récapitulant l'ensemble de ses observations faites lors de sa visite au Vietnam et des recommandations qu'elle propose pour améliorer la situation des minorités dans ce pays. -AVI