Le vice-président de l'Assemblée nationale (AN) Nguyen Duc Kien a reçu jeudi à Hanoi une délégation inter-religieuse des Etats-Unis ''Cause commune" (Common Cause) conduite par Mme Connie Morella, ex-représentante de l'Etat du Maryland.

Saluant cette visite, ainsi que celle auparavant de son président Bob Edgar dans le cadre d'activités destinées à promouvoir l'amélioration des connaissances sur l'agent orange/dioxine au Vietnam, il s'est réjoui des importantes avancées des relations entre les deux pays que ce soit en politique, en économie, en commerce, ou encore dans la coopération humanitaire... Point plus notable encore, le Vietnam et les Etats-Unis ont coopéré par diverses voies afin de résoudre ensemble le problème de l'agent orange/dioxine.

Nguyen Duc Kien a déclaré apprécier vivement l'octroi américain d'aides publiques au développement à son pays lors de ces quatre dernières années, avant d'affirmer que malgré la fin de la guerre il y a 35 ans déjà, nombre de vietnamiens comme l'environnement au Vietnam subissent encore les effets particulièrement toxiques de ce défoliant. Aujourd'hui, ce sont près de 4,8 millions de personnes qui ont été exposées à la dioxine, et dont 3 millions en sont les victimes à divers degrés, sans compter des milliers d'hectares de terrain contaminés qui restent à être traités.

Le Vietnam a mobilisé les ressources de toute la société afin de partager et d'aider matériellement comme spirituellement ces victimes de l'agent orange/dioxine, lesquelles sont les plus défavorisées de tous les handicapés du pays.

Il s'est félicité de l'activité de la Fondation Ford et du groupe de dialogue Vietnam-Etats-Unis sur l'agent orange/dioxine comme de l'attention de l'organisation "Common Cause" sur ces points, et notamment du plan d'action de dix ans élaboré par le groupe de dialogue Vietnam-Etats-Unis en vue d'intervenir sur ce problème de l'agent orange.

Nguyen Duc Kien a souhaité qu'après son retour aux Etats-Unis, la délégation américaine contribue à davantage informer leurs concitoyens comme les milieux politiques américains des conséquences de ce défoliant afin d'adopter une conduite plus réaliste et humaine, ce afin de contribuer au partage mais aussi au règlement de ce problème humanitaire.

Mme Connie Morelle a annoncé que sa délégation américaine dont les membres sont issus de diverses couches sociales, civile comme professionnelle, s'engageait à instituer de bonnes relations entre les deux pays, affirmant que le règlement des conséquences de l'agent orange/dioxine est une tâche très importante devant être menée jusqu'à son dernier terme.

Lors de cette rencontre, de nombreux délégués américains ont souligné que cette visite était importante pour pleinement saisir les données d'un règlement définitif du problème de l'agent orange/dioxine. - AVI