Le Vietnam s’engage à lutter contre la pêche illicite

L’Association de la transformation et de l’exportation de produits aquatiques du Vietnam (VASEP) a convoqué une centaine d’entreprises nationales spécialisées dans ce secteur.

 Hanoi (VNA) - L’Association de la transformation et de l’exportation de produits aquatiques du Vietnam (VASEP) a convoqué une centaine d’entreprises nationales spécialisées dans ce secteur, afin de les informer des règles de l'UE destinées à lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). 

Le Vietnam s’engage à lutter contre la pêche illicite ảnh 1Conférence «Les entreprises déterminées à lutter contre la pêche illicite (INN)», tenue le 25 septembre à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Truong Giang/CVN

Lors de la conférence intitulée «Les entreprises aquacoles s’engagent à lutter contre la pêche illicite», organisée lundi 25 septembre à Hô Chi Minh-Ville par la VASEP, les représentants de celle-ci ont demandé aux entreprises vietnamiennes d'appliquer le règlement de l'UE destiné à prévenir, à décourager et à éradiquer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), tout en s’orientant vers une exploitation durable et responsable des ressources halieutiques. 

Nécessité de lutter contre la pêche illicite 

Cette conférence s'est déroulée après l’avertissement adressé par la Comission européenne au Vietnam face à la situation de sa pêche halieutique qui ne correspondait pas aux normes définies et requises par l’UE, notamment du fait de l’absence d’un cadre juridique permettant la gestion et le contrôle des 3.500 navires de pêche. Les règles de l'UE en la matière visent aussi à obtenir une meilleure traçabilité des produits. 

La VASEP a également exprimé ses préoccupations sur le fait que le Vietnam pourrait encourir potentiellement une sanction au niveau d’alerte «jaune», imposée par l’Union européenne si le pays ne répondrait pas intégralement et rapidemment aux exigences de l’UE sur la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) avant la date-butoir du 30 septembre 2017. 

«Il faut que les entreprises respectent les règles, les lois de l'État et les préconisations de la VASEP, émises en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Il est nécessaire de sensibiliser davantage les entreprises au respect des programmes de lutte contre l’INN», a rappelé Nguyên Hoài Nam, vice-président de la VASEP. Et d'ajouter qu’à ce jour, la VASEP peut compter sur une cinquantaine d’entreprises qui se sont engagées à participer aux programmes d’action pour lutter contre la pêche illicite. 

Détermination des entreprises 

Le Vietnam s’engage à lutter contre la pêche illicite ảnh 2Transformation de pangasius pour l'exportation. Photo : ST/CVN

Lors de cette conférence, la VASEP a présenté la création d’un Comité de pilotage du programme de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, réunissant des représentants de la VASEP, du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et des directeurs d’entreprises. Le but est d’inciter les entreprises en activité à contribuer activement à la réussite des objectifs du comité, et à élaborer des plans d’action et des programmes médiatiques contre l’INN. En outre, ce comité établira un centre de données sur les métiers de la pêche pour avoir une meilleure traçabilité des produits halieutiques.

«Le gouvernement et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural du Vietnam s’engagent à résoudre vivement les infractions commises actuellement concernant l’INN», a déclaré Vu Van Tam, vice-ministre dudit ministère. «Le Vietnam souhaite que l’UE ne décrète pas de sanctions. En effet, en ce moment même, le Vietnam essaie de mettre en place une aquaculture responsable et durable», a insisté M. Tam, en adressant son message à l’UE.

La VASEP estime que si le Vietnam encourt la sanction au niveau d’alerte jaune par l’Union européenne, ses entreprises en seront gravement affectées, ce qui pourrait provoquer la chute du volume des exportations vietnamiennes vers l’UE. De plus, les paiements pour les taxes douanières pourraient exploser, jusqu’à environ 10.000 euros par conteneur. -CVN/VNA

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