Un centre de soutien au traitement des victimes de l’agent orange se profile

Le Vietnam construira un centre de soutien au traitement des victimes de l’agent orange

Le Vietnam prévoit de construire à titre expérimental avant 2020 un centre de tests et de soutien au traitement médical des victimes de l’agent orange/dioxine.
Hanoi (VNA) – Le Comité de pilotage national sur le règlement des conséquences des bombes et mines, et des produits chimiques toxiques laissés par la guerre prévoit de construire à titre expérimental avant 2020 un centre de tests et de soutien au traitement médical des victimes de l’agent orange/dioxine.
Le Vietnam construira un centre de soutien au traitement des victimes de l’agent orange ảnh 1Des enfants victimes de l’agent orange/dioxine pris en charge au Village Hoà Binh à Hanoi. Photo: VNA

Les travaux dudit comité de pilotage national durant la période 2018-2020 consistent à faire avancer les travaux de règlement des conséquences des bombes et mines, et des produits chimiques toxiques laissés par la guerre au Vietnam.

Ils visent aussi à accomplir pour l’essentiel les objectifs du programme d’action national pour le règlement des conséquences des bombes et mines, et des produits chimiques toxiques laissés par la guerre pour la période 2010-2025.

On estime que plus de 6,1 millions d’hectares de terres, soit 18,71% de la superficie nationale, sont contaminés par environ 800.000 tonnes de bombes, mines et d’engins non explosés (UXO), dispersés dans les 63 villes et provinces, notamment dans le Centre du pays.

Depuis 1975 à aujourd’hui, les bombes et les mines non explosées ont provoqué la mort de plus de 40.000 personnes et blessé 60.000 autres, dont beaucoup sont des soutiens de famille et des enfants. Plus de 2.000 démineurs ont été tués ou ont été blessés alors qu’ils étaient à la tâche.

Juste après la fin de la guerre, le Parti et l’État vietnamiens ont identifié le règlement des conséquences causées par les bombes, mines et munitions non explosées restées enfouies dans le sol comme une tâche urgente mais régulière et à long terme.

Le comité de pilotage national prévoit aussi de réaliser pour l’essentiel les objectifs du plan d’action national pour la réparation des conséquences des produits chimiques toxiques utilisés par les Etats-Unis durant la guerre du Vietnam jusqu’en 2015 et sa vision 2020.

Selon une décision récemment signée par le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc, le comité devra organiser le nettoyage de 50.000 hectares de terres pour réduire les surfaces infestées à moins de 15%, notamment dans les provinces les plus polluées, l’assainissement de 35% du volume de terres contaminées par la dioxine à l’aéroport de Biên Hoà.

Le comité de pilotage national devra en outre renforcer ses capacités de maîtrise de la conception, de la fabrication d’équipements, de technologies de déminage et de traitement des produits chimiques toxiques laissés par la guerre, intensifier le travail de sensibilisation, la coopération internationale, et mobiliser des soutiens financiers à cette fin.

Entre-temps, il va recenser toutes les personnes ayant participé à la résistance et leurs descendants liés à une exposition à des produits chimiques toxiques/dioxine pour établir des dossiers des victimes bénéficiaires de politiques sociales.

Le comité de pilotage national devra enfin assister les localités dans la mise en œuvre des plans d’aide à la réinsertion communautaire des victimes des bombes et mines, moderniser les centres de réhabilitation fonctionnelle, et améliorer les capacités du personnel médical.

Pendant la guerre du Vietnam, l’aviation américaine a déversé 80 millions de litres d’herbicides toxiques à forte teneur en dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, sur le Vietnam pour détruire la végétation qui couvrait la progression des soldats vietnamiens et les priver de leurs sources de nourriture.

Ce défoliant détruit des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance.

Des millions de familles vietnamiennes sont affectées par les défoliants toxiques déversés sur le pays et vivent dans des conditions très difficiles. Cette situation ne s’est pas améliorée ; elle persiste aujourd’hui encore avec les enfants de la quatrième génération, victimes eux aussi de la dioxine.
Les efforts importants du gouvernement et du peuple vietnamiens, et les contributions de la communauté internationale permettent de remédier aux séquelles de l’agent orange au Vietnam et d’aider les victimes à améliorer leur vie. – VNA


Voir plus

La doctoresse Bach Thi Chinh, directrice médicale du système de vaccination VNVC et experte en médecine préventive, a été l'une des premières personnes au Vietnam à se faire administrer le vaccin contre le VRS. Photo : Nhân Lê

Le Vietnam lance la vaccination des personnes âgées contre le VRS

Face à l’aggravation de la pollution atmosphérique et à la baisse des températures en cette fin d’année, plus de 250 centres de vaccination du système vaccination VNVC ont commencé à administrer un vaccin de nouvelle génération contre le virus respiratoire syncytial, développé par le britannique GSK.

Traitement d’un patient atteint de méningite à méningocoque B. Photos : Government News

La méningite à méningocoque B demeure une menace pour la santé publique

Au Vietnam, le nombre de cas de méningite à méningocoque est en augmentation. Selon les données du logiciel de surveillance des maladies infectieuses, au 15 septembre 2025, 38 cas étaient recensés à l’échelle nationale, soit une augmentation de 45% dans le Nord et de 83% dans le Sud par rapport à 2024.

Les députés discutent de l'amélioration de la santé de la population

Les députés discutent de l'amélioration de la santé de la population

Les députés débattent le 2 décembre en séance plénière du Projet de résolution concernant la protection, les soins et l’amélioration de la santé de la population, les investissements pour le Programme cible national de modernisation et d’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation pour la période 2026-2035.

Journée mondiale de lutte contre le sida : un appel à l'unité pour éradiquer l'épidémie

Journée mondiale de lutte contre le sida : un appel à l'unité pour éradiquer l'épidémie

Trente-cinq ans après la détection des premiers cas au Vietnam, la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) marque une étape importante. Avec l’attention accordée par le Parti et l'État, et avec l'implication de toute la société, l'intensification des programmes de prévention a permis de contenir le taux d'infection et de limiter l'impact de l'épidémie sur la santé publique et le développement durable du pays.

Le vice-ministre vietnamien de la Santé, Dô Xuân Tuyên (à gauche) et le secrétaire général du Parti travailliste mexicain, Alberto Anaya Gutiérrez. Photo : VNA

Le Vietnam et le Mexique renforcent leur coopération en matière de santé

Les ministères de la Santé du Vietnam et du Mexique ont signé un nouveau mémorandum d’entente sur la coopération en matière de santé, remplaçant l’accord de 2004. Cet accord prévoit un renforcement de la coopération dans les domaines de la médecine traditionnelle, des échanges d’experts, de la formation des médecins et de la recherche scientifique, de la promotion du commerce pharmaceutique et du tourisme médical.

Le général de corps d’armée Vongsone Inpanphim,vice-ministre lao de la Défense et directeur du Département général de politique de l’Armée populaire lao, remet l'Ordre de l'Amitié de l'État lao à l'Hôpital central militaire 108. Photo : VNA

Vietnam – Laos : Vers une coopération médico-militaire accrue

Une cérémonie solennelle marquant le 20e anniversaire du jumelage entre l’Hôpital central militaire 108 de l’Armée populaire du Vietnam et l’Hôpital central 103 de l’Armée populaire lao s’est tenue le 27 novembre à Vientiane. Cet événement constitue une étape importante dans la coopération médicale entre les deux pays.