Une nouvelle phase de croissance du Vietnam devrait commencer en 2015 et se confirmer en 2016.

Telle est l’estimation du Docteur Lê Xuân Nghia, membre du Conseil national de consultation sur les politiques monétaires et financières, lors d’une interview réalisée récemment par le quotidien Lao Dông (Travail).

Selon ce spécialiste, cette estimation est fondée sur une amélioration plus nette des fondamentaux macroéconomiques, une baisse de l’inflation et une plus grande confiance de la population au regard de la mobilisation de l'épargne. Il s'agit de facteurs positifs pour les investisseurs qui ont confiance dans l'arrivée prochaine d'une nouvelle phase de croissance au Vietnam.

La confiance de la population envers le gouvernement et la Banque d’État dans leur capacité à maîtriser la situation est plus grande, considère le Docteur Lê Xuân Nghia. Cette confiance est de plus en plus forte grâce aux mesures de gestion appliquées ces dernières années par ces derniers.

Une autre raison expliquant la plus grande confiance de la population envers les banques, c’est que ces dernières sont couvertes par une garantie légale des dépôts bancaires. De plus, le système bancaire vietnamien reste stable et continue de se développer de plus en plus, a-t-il ajouté.

Ces dernières années, en cette conjoncture de difficultés et de défis, les indicateurs macroéconomiques n'ont pas fluctué brutalement et se sont améliorés globalement.

Depuis deux ans, le taux de croissance de plus de 5 %, s'il est moins élevé que lors de la précédente phase, est toutefois conforme à la moyenne régionale, et supérieure à ceux du monde.

Les grands secteurs économiques comme l'industrie et la construction voient leur activité reprendre progressivement, et le tertiaire bénéficie d'une croissance continue.

La parité de la devise nationale avec le dollar américain est stable, voire plus solide que celles des autres monnaies de la région. Le dông n’a connu qu’une baisse de 1,2 % en 2013 tandis que le rupiah indonésien a perdu 19 %, et le peso philippin, 9 %.

L’investissement indirect au Vietnam augmente alors que les investisseurs retirent leurs capitaux dans la plupart des pays du Sud-Est asiatique. -VNA