Le homestay oul’accueil chez l’habitant local apparaît et se développe dans denombreuses localités vietnamiennes, notamment dans les régionsmontagneuses, peuplées d’ethnies minoritaires. Ce modèle de tourisme aapporté des résultats satisfaisants, permettant de valoriser les pointsforts de la culture locale, contribuant à l’œuvre de réduction de lapauvreté et à l’amélioration du niveau de vie de la population.
Depuis une dizaine d’années, le homestay est présent partout au Vietnam, du Nord au Sud en passant par le Centre.
Parler de cette forme de tourisme sans citer le bourg Sa Pa, dans laprovince montagneuse de Lao Cai (Nord), serait perçu comme une gageure,tant là-bas la diversité des cultures des ethnies locales est bienexploitée. Lao Cai a établi le premier modèle d’accueil chez l’habitantlocal dans le village de Ban Den, commune de Ban Ho, d’après ledirecteur du Service de la culture, des sports et du tourisme de LaoCai, Tran Huu Son.
A présent, le homestay est possibledans une dizaine de communes de Lao Cai. Dans ces localités, lespatrimoines culturels matériels ou immatériels sont valorisés, et sontdésormais un bien inestimable pour chaque famille. Dans les communes deTa Van, Ta Phi, ou Nam Sai, les habitants locaux exploitent la beauté del’architecture ou le mode de vie pour faire de leur habitation un lieude séjour attrayant.
En visitant les villages detourisme communautaire, les touristes peuvent contempler les paysagesnaturels, goûter l’art culinaire local, participer aux activitésartistiques folkloriques.
Lao Cai développe toujours lemodèle d’accueil chez l’habitant local avec une formation touristique de12 jours à l’intention des habitants. Ce programme de formation dusecteur touristique de Lao Cai est également offert aux provincesmontagneuses voisines de Bac Can et de Ha Giang. Prochainement, il seragénéralisé dans huit provinces du Nord-Ouest dans le cadre de lacoopération pour le développement touristique de cette région.
En 2013, pas moins 145.752 visiteurs se sont prêtés au homestay à LaoCai, dégageant un chiffre d'affaires de 29 milliards de dongs.
Dans la province de Quang Nam (Centre), la ville de Hoi An est unedestination touristique prisée. Outre l’exploitation des patrimoinesculturels reconnus par l’UNESCO comme l’ancienne cité de Hoi An, lesanctuaire de My Son et de son atout phare que constituent ses plages desable fin s'étirant à perte de vue, Hoi An réussit également avec lehomestay au village de maraîchers de Tra Que, le premier modèle dehomestay de la localité qui, depuis une dizaine d’années maintenant,innove autant. Et le succès est au rendez-vous, puisque ce villageattire chaque jour davantage de touristes étrangers curieux de découvrirle pays "autrement". A partir du modèle du village de Trà Que, d’autresexemples ont été créés et portent de premiers fruits satisfaisants. Onpeut citer ainsi la découverte de la forêt de mangroves, la découvertede la nature et de la campagne en vélo, des cours de gastronomie locale,des dégustations, etc.
Dans le delta du Mékong, lehomestay est connu depuis l’accostage du navire «Jeunesse de l’Asie duSud-Est» au port de Ho Chi Minh-Ville en 1995, d’après plusieurs expertsde la culture et du tourisme. Les touristes ont là-bas le loisir departiciper aux activités quotidiennes des habitants comme le curetaged’un étang pour attraper les poissons, la cueillette de fruits, faireses courses au marché flottant, préparer des recettes locales,participer aux spectacles de chants folkloriques…
Le tourisme contribue à la réduction de la pauvreté
Le personnel du secteur touristique est de plus en plus nombreux : de12.000 personnes en 1990, cet effectif est aujourd'hui de 570.000travailleurs directs parmi les 1,8 million de personnes du secteurtouristique, sans parler des travailleurs concernés et non officiels.L’industrie sans fumée fournit 3,6% des emplois du pays. Ces chiffressont extraits du rapport thématique « Tourisme vietnamien, situation etsolutions de développement ».
Le tourisme contribuegrandement à la réduction de la pauvreté par la création de revenusdirects et la transformation de la structure économique dans les régionsrurales en s’orientant vers les services.
Parl’intermédiaire du tourisme, la culture locale des régions estrespectée, protégée et valorisée. Le tourisme de homestay porte lesfruits concrets dans la création de l’emploi, la protection et lavalorisation des villages de métier traditionnel, des patrimoinesculturels, la sauvegarde des valeurs communautaires…
L’industrie sans fumée contribue considérablement à la croissanceéconomique nationale. En 2013, le total des recettes provenantdirectement des touristes était de 200.000 milliards de dongs (soit 9,7milliards de dollars), représentant 6% du PIB. La croissance moyenne desrecettes du tourisme augmente de 18,7% par an.
Ledéveloppement de ce secteur permet le progrès d’autres secteurs qui ysont plus ou moins directement liés comme les transports, le commerce,les services, la communication, la poste et les télécommunications, labanque, l’assurance, la santé…
Grâce au développementdu tourisme, l’image de la nation, de ses destinations touristiques estbien diffusée dans et hors du pays, permettant d'attirer des regardspositifs sur le pays et ses habitants. Les valeurs culturelles,historiques, les us et coutumes des différentes régions du pays nepeuvent être mieux présentés que par l’intermédiaire du tourisme. -VNA

Soc Trang transforme la culture khmère en tremplin pour le tourisme
La province de Soc Trang mise sur le tourisme spirituel lié à la riche culture khmère. Cette combinaison, identifiée comme un axe économique clé, a pour but de mettre en valeur les traditions des Khmers et d’attirer davantage de visiteurs dans ce joyau du Delta du Mékong.