Les horticulteurs des provinces de Bên Tre, Dông Thap et Tiên Giang, principaux fournisseurs de plantes d’ornement du delta du Mékong, ont travaillé d’arrache-pied pour préparer au mieux la saison la plus importante de l’année : le Têt traditionnel.

Le village floral Sa Dec de la province de Dông Thap resplendit de couleurs. En tant qu’un des centres majeurs des plantes décoratives du delta du Mékong, le chef-lieu de Sa Dec compte près de 350 ha de terres cultivables, avec 1.900 foyers et 8.000 horticulteurs.

« Ce métier a contribué efficacement à l’amélioration des conditions de vie des cultivateurs. À tel point que ceux qui en vivent aujourd’hui sont déterminés à poursuivre dans cette voie. Et tant pis si la conjoncture économique est défavorable», a confié M. Nguyên An Khuong, président du club N°1 du village floral de Sa Dec.

Au village Cai Môn de la province de Bên Tre, les gens sont en train de mettre la dernière touche à ses deux produits majeurs que sont l’abricotier et les plantes feuillues. Ces plantes, peu coûteuses à cultiver, sont en réalité très lucratives : chaque foyer peut générer des dizaines de millions de dôngs de chiffre d’affaires après une saison du Têt.

De leur côté, les agriculteurs des villages de My Tho et de Châu Thành, province de Tiên Giang, ont préparé depuis septembre dernier tout le nécessaire pour la saison du Têt avec semences, pots, engrais, produits phytosanitaires, etc. Nguyên Van Dông, de l’îlot de Thoi Son et horticulteur dans son état, a indiqué que les cultivateurs devaient attendre le bon moment pour semer ou planter, conformément à la croissance de chaque espèce. Par exemple, le Chrysanthemum morifolium est mis en terre en juillet, le rosier et le dahlia un peu plus tard, tandis que l’œillet d’Inde l’est début décembre.

«Cette année, nous avons jeté notre dévolu sur les plantes que les consommateurs désirent telles que plantes à feuilles colorées, à fruits, rosiers, abricotiers… et nous n’osons pas prendre le risque avec les plantes exotiques et coûteuses», a ajouté Dông.


Selon les cultivateurs, les coûts de production (transports, semences, engrais…) ont augmenté cette année de 15 % par rapport l’an dernier, avec des répercussions sur les prix des pots, de l’ordre de 30.000-40.000 dôngs. «La difficulté cette année concerne l’écoulement des plantes d’ornement coûteuses, vendues un million de dôngs et plus», a estimé le président du club N o 1 du village de Sa Dec.

Le Têt approchant à grandes enjambées, les horticulteurs des villages floraux du delta du Mékong bichonnent plus que jamais leurs plantes, avec pour ambition d’obtenir une bonne récolte et d’embellir la vie de tous. - AVI