Après le Têt traditionnel, le cours du dollar sur le marché libre à Hanoi a augmenté de façon continuelle à près de 21.000 dôngs, tandis que le taux de change interbancaire était environ à 20.828 dôngs/dollar, un niveau inférieur à 1% par rapport au cours pratiqué sur le marché libre.

Face aux propositions de revue à la hausse du taux de change du dollar à hauteur de 3% au service de l'assistance aux exportations, Mme Nguyên Thi Hông, chef du Département de politique monétaire relevant de la Banque d'Etat du Vietnam (BEV), a estimé que la gestion du taux de change devait être examinée en se référant à la gestion de la politique monétaire en 2013. Le gouvernement a confié à la BEV la responsabilité de gérer la politique monétaire de sorte de contrôler l'inflation à un taux inférieur à 2012 tout en atteignant une croissance plus élevée.

Le gouvernement a aussi demandé à la BEV de continuer de mettre en oeuvre des mesures pour lever des difficultés en faveur de la production et du commerce, comme les assistances au règlement des créances douteuses des banques et au marché immobilier..., a souligné Mme Nguyên Thi Hông.

Selon elle, l'inflation en janvier était en hausse de 1,25% et devrait encore augmenter ce mois-ci et après. Il sera compliqué de la contrôler à un taux inférieur à 2012, qui est pourtant un objectif défini par le gouvernement. Et relever le taux de change n'aura pour effet que d'accentuer la pression sur l'inflation...

En outre, l'augmentation du cours du dollar doit aussi prendre en compte les avantages et impacts sur la réalisation des objectifs macroéconomiques. En théorie, la hausse du dollar pourrait assister les exportations. Ces derniers temps, la banque d'Etat a acheté un important volume de devises étrangères qu'elle peut injecter sur le marché national en cas de nécessité, ce pour contribuer à stabiliser le taux de change et à assister les exportations, a-t-elle indiqué.

Concernant maintenant les effets de l'ajustement du taux de change sur les objectifs macroéconomiques, Mme Hông a précisé que la production nationale dépendait pour la plupart des matières premières importées. La hausse du taux de change engendrera une augmentation du prix de vente des marchandises importées en dôngs, avec cette même conséquence de générer une pression supplémentaire sur l'inflation... - AVI