Le secteur ferroviaire renaitra-t-il de ses cendres ? hinh anh 1La mise en service de trains 5 étoiles Nord-Sud est très appréciée par les passagers. Photo : VNA

 

Cette année, la Compagnie générale des chemins de fer du Vietnam (VNR) mise sur une croissance de 8% des recettes et de plus de 7% du chiffre d’affaires, dans le contexte de  concurrence croissante des compagnies aériennes à bas coûts, des autoroutes, de la manutention maritime et fluviale.

Changement de pensée

Lors d'une conférence tenue le 12 janvier 2019 pour faire le bilan de ses activités en 2018 et mettre en œuvre les tâches de 2019, un représentant de VNR a annoncé que son établissement avait réalisé un résultat global de plus de 8.367 milliards de dôngs (357 millions de dollars), en hausse de 6,7% sur un an, et un chiffre d’affaires de 8.260 milliards de dôngs (+1,9%).

Le salaire mensuel moyen de ses travailleurs a augmenté de 2,9% pour atteindre 8,46 millions de dôngs (363 dollars). Pour la société mère, le chiffre d’affaires a atteint 2.636 milliards de dôngs, dont 2.472 milliards provenant des ventes de biens et des prestations de services, et un bénéfice après impôt de 124 milliards de dôngs.

Selon le président du conseil des membres de VNR, Vu Anh Minh, ces performances sont attribuables à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Loi sur les chemins de fer de 2017 et des textes réglementaires, créant ainsi les bases juridique pour le développement et la levée des difficultés du secteur ferroviaire.

VNR a renouvelé la qualité de ses services et a construit de nombreux nouveaux véhicules. La mutation de la mécanique ferroviaire a contribué à réduire les coûts de construction des trains et à améliorer la rémunération du personnel ferroviaire, a déclaré Vu Anh Minh.

En 2019, VNR s'efforcera d’accomplir les tâches assignées en dépit de nombreuses difficultés. Malgré certains problèmes dus au transfert de la gestion du ministère des Communications et des Transports (MCT) au Comité de gestion des fonds de l'État (CMSC), VNR s’emploiera à achever les formalités d’investissement pour pouvoir débloquer les 7.000 milliards de dôngs accordés par l’Etat.

Après une période de dépression de 2015 à 2017, le secteur ferroviaire vietnamien a commencé à se redresser en 2018 et devrait poursuivre sur son élan en 2019, a-t-il dit.

La plus grande difficulté de l'industrie ferroviaire nationale ne réside pas seulement dans le manque de fonds et le mécanisme, mais aussi dans la pensée de son personnel, selon laquelle les chemins de fer sont dominants malgré de faibles parts de marché, a souligné le président de VNR.

Pour réussir, VNR est déterminée à changer de cap en améliorant la qualité des services, en concentrant ses investissements dans l'amélioration des capacités de transport et en exploitant des itinéraires de moyennes distances à haute efficacité au lieu des longues distances.

Changement du modèle d'opération

Prenant note des performances impressionnantes de VNR en 2018, le vice-ministre du MCT, Nguyen Ngoc Dong, a indiqué que ce résultat était dû à ce que la dépression du secteur avait atteint son pic en 2016. Actuellement, VNR a retrouvé son équilibre et sa tendance de croissance est positive.

“Les activités de transport ferroviaire en 2018 sont très louables, en particulier dans le contexte de difficultés liées aux locomotives, wagons et infrastructures,... Dans le même temps, le secteur est en partie autonome”, a déclaré le vice-ministre.

Selon M. Dong, l’entrée en vigueur de la Loi révisée sur les chemins de fer le 1er janvier 2018 et le transfert de la gestion de VNR du MCT au CMSC constituent deux grands tournants pour le secteur ferroviaire vietnamien en 2018. Cela a entraîné de nombreux changements dans le modèle opérationnel de VNR.

« Le transfert a créé des opportunités, mais a également engendré de nombreux problèmes pour VNR. C’est la question de traiter les relations entre celle-ci, CMSC et le MCT. En effet, le CMSC est maintenant chargé de la gestion de 3.800 milliards de dôngs (162 millions de dollars) de fonds étatiques chez VNR, tandis que le MCT reste responsable de la gestion des infrastructures ferroviaires », a-t-il précisé.

Le vice-ministre du MCT a également demandé à VNR de prêter attention à la restructuration, y compris la privatisation, la consolidation des unités et la séparation de domaines tels que la gestion de l'infrastructure, la maintenance, la prestation des services,... afin de clarifier la responsabilité des parties.

De plus, il est nécessaire de définir clairement les relations entre VNR et ses compagnies de transport. La relation entre l’établissement de gestion de l'infrastructure et les compagnies de transport doit être un partenariat et non une relation « mère-filiales ».

S'agissant de la sécurité routière, le vice-ministre Nguyen Ngoc Dong a félicité le secteur ferroviaire pour la diminution de nombre d'accidents, de décès et de blessés. Toutefois, selon lui, il existe encore certains accidents provoqués par des causes subjectives. Par conséquent, le MCT a dû sanctionner de nombreux responsables de VNR et du Département des chemins de fer.

« La sécurité routière est une mission permanente. L’objectif de 2019 est de faire chuter de 5% le nombre d’accidents », a insisté M. Nguyen Ngoc Dong.

Le vice-ministre a également espéré que VNR atteindrait ses objectifs fixés pour 2019, à savoir une croissance de 8%, la participation à l’achèvement des textes réglementaires, définition de la responsabilité des parties, et l’utilisation efficace de 2.900 milliards de dôngs de fonds alloués par l’Etat pour la maintenance des infrastructures ferroviaires et la mise en œuvre des projets d’un investissement total de 7.000 milliards de dôngs prélevés sur le fonds de réserve du Plan d’investissement public à moyen terme (2016-2020), qui a été récemment adopté par l'Assemblée nationale./.

Viet Hung (Vietnamplus)

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