Le Sacre du printemps célèbre son centenaire au Vietnam
Lors d’un point presse, tenu le
21 juin à Hô Chi Minh-Ville par le Consulat général de France, le
consul général Fabrice Mauriès a jugé " Le Sacre du printemps "
indispensable à voir pour les spectateurs. Ce spectacle est tout à fait
significatif dans le cadre de l’année France-Vietnam 2013 et de quarante
ans d’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et la
France. De plus, il y a tout juste cent ans que cette pièce a été créée
et elle se joue toujours de nos jours.
La pièce a provoqué, pour
la première performance au Théâtre des Champs-Élysées en 1913, un
scandale et une vague de critiques. En introduisant la musique
exceptionnelle dans la modernité du siècle, elle est plus tard devenue
l’une des pièces de la nouvelle danse de ballet contemporaine la plus
importante de l’époque et inspirée par de nombreux grands chorégraphes
comme Maurice Béjart, Pina Bausch, Jean-Claude Gallotta, Angelin
Preljocaj, Martha Graham, Uwe Scholz ou Emanuel Gat avec chacun leur
style chorégraphique.
" Le Sacre du printemps " a donc cent
ans déjà, depuis sa première interprétation à Paris et Jean-Claude
Gallotta a choisi de travailler sur la première version de l’œuvre,
qu’il considère comme une des meilleures, rude, sans affèteries, sans
brillance décorative, dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky
lui-même.
Cette version du Sacre est servie par des
danseurs faisant preuve d’une vitalité et d’une énergie extraordinaire,
au service d’une exécution remarquable. Contrairement aux versions
précédentes, ici pas d’Élue, ou du moins pas d’Élue unique, glorifiée
puis sacrifiée. Chaque interprète féminine sera « éligible », tour à
tour, pour rétorquer à « l’obscur pouvoir discrétionnaire » des dieux.
" Le Sacre du printemps " est précédé de deux courts
avant-programmes : "Tumulte", où le chorégraphe invite le public et les
danseurs à entendre le silence brut de la danse qui précède le
déchaînement de la musique, et "Pour Igor"un solo en hommage à
Stravinsky, au cours duquel Jean-Claude Gallotta nous explique la
gestation de son ouvrage.
Né en 1950 à Grenoble
(France), Jean-Claude Gallotta est un des premiers chorégraphes de
France. Il est aujourd’hui directeur du Théâtre chorégraphique national
de Grenoble et auteur de plus de 60 œuvres chorégraphiques jouées dans
les cinq continents. – VNA