Le ballet intitulé " Le Sacre du printemps ", composé par Igor Stravinsky et chorégraphié par Jean-Claude Gallotta sera interprété le 27 juin à Hô Chi Minh-ville et le 29 juin à Hanoi.

Lors d’un point presse, tenu le 21 juin à Hô Chi Minh-Ville par le Consulat général de France, le consul général Fabrice Mauriès a jugé " Le Sacre du printemps " indispensable à voir pour les spectateurs. Ce spectacle est tout à fait significatif dans le cadre de l’année France-Vietnam 2013 et de quarante ans d’établissement des relations diplomatiques entre le Vietnam et la France. De plus, il y a tout juste cent ans que cette pièce a été créée et elle se joue toujours de nos jours.

La pièce a provoqué, pour la première performance au Théâtre des Champs-Élysées en 1913, un scandale et une vague de critiques. En introduisant la musique exceptionnelle dans la modernité du siècle, elle est plus tard devenue l’une des pièces de la nouvelle danse de ballet contemporaine la plus importante de l’époque et inspirée par de nombreux grands chorégraphes comme Maurice Béjart, Pina Bausch, Jean-Claude Gallotta, Angelin Preljocaj, Martha Graham, Uwe Scholz ou Emanuel Gat avec chacun leur style chorégraphique.

" Le Sacre du printemps " a donc cent ans déjà, depuis sa première interprétation à Paris et Jean-Claude Gallotta a choisi de travailler sur la première version de l’œuvre, qu’il considère comme une des meilleures, rude, sans affèteries, sans brillance décorative, dirigée et enregistrée par Igor Stravinsky lui-même.

Cette version du Sacre est servie par des danseurs faisant preuve d’une vitalité et d’une énergie extraordinaire, au service d’une exécution remarquable. Contrairement aux versions précédentes, ici pas d’Élue, ou du moins pas d’Élue unique, glorifiée puis sacrifiée. Chaque interprète féminine sera « éligible », tour à tour, pour rétorquer à « l’obscur pouvoir discrétionnaire » des dieux.

" Le Sacre du printemps " est précédé de deux courts avant-programmes : "Tumulte", où le chorégraphe invite le public et les danseurs à entendre le silence brut de la danse qui précède le déchaînement de la musique, et "Pour Igor"un solo en hommage à Stravinsky, au cours duquel Jean-Claude Gallotta nous explique la gestation de son ouvrage.

Né en 1950 à Grenoble (France), Jean-Claude Gallotta est un des premiers chorégraphes de France. Il est aujourd’hui directeur du Théâtre chorégraphique national de Grenoble et auteur de plus de 60 œuvres chorégraphiques jouées dans les cinq continents. – VNA