Hanoi (VNA) - Le nombre de protestants dans les hauts plateaux du Centre (Tây Nguyên) ne cesse d’augmenter, au point qu’il représente la moitié des adeptes du pays. Les autorités favorisent et assurent un développement harmonieux de cette religion.
Dans les hauts plateaux du Centre, on pratique le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, le caodaïsme et quelques autres religions. Les habitants des minorités ethniques du Tây Nguyên sont pour l’essentiel protestants, catholiques ou bouddhistes.
Mais le protestantisme est la religion qui connaît le plus fort développement. Aujourd’hui, un habitant sur quatre des onze ethnies minoritaires du Tây Nguyên est protestant. Pourquoi cette religion s’y est-elle largement développée ? Du point de vue religieux et culturel, le protestantisme répond aux aspirations spirituelles des minorités ethniques. Il concorde aussi avec les conceptions traditionnelles de cette communauté.
Le protestantisme respecte la possession individuelle et apprécie la liberté de chacun. C’est une religion de bonté et de fraternité. Ses adeptes partagent et épaulent leurs amis dans le besoin. Des actions de charité qu’ils considèrent comme le but de leur vie religieuse. L’appui spirituel et matériel de l’église protestante a également aidé les ethnies minoritaires à améliorer leurs conditions de vie. En outre, tous les ouvrages consacrés au protestantisme sont simples. Une caractéristique qui a aussi favorisé son développement dans le Tây Nguyên.
Cadre juridique pour le protestantisme
L’histoire du protestantisme au Vietnam a commencé en 1911, avec l’arrivée à Dà Nang (Centre) de l’Alliance chrétienne et missionnaire d’Amérique du Nord, menée par Robert A. Jaffray. L’Église évangélique autonome du Vietnam a été créée en 1929.
Les responsables de l’église protestante du Vietnam ont choisi de pratiquer des rites simplifiés, qui s’adaptent aux mœurs et coutumes locales. Cette religion, l’une des grandes du monde, a su s’intégrer à la communauté pour ne pas aller à l’encontre des intérêts de la nation.
Côtés positifs mis à part, l’arrivée de cette religion dans le Tây Nguyên a plus ou moins mis fin à l’organisation traditionnelle de la société. Quelques conflits sociaux ont éclaté. Notamment entre la communauté traditionnelle et protestante, ou entre les différentes communautés religieuses. Les désaccords concernaient en premier lieu les valeurs et les traits culturels. Ces incidents ont affecté la sécurité publique.
Toutefois, le fond du problème n’était pas lié à la religion. Ni au protestantisme ou à ses adeptes. Les forces réactionnaires ont profité des croyances religieuses, du faible niveau d’instruction des habitants des minorités ethniques et des lacunes dans la gestion du pouvoir dans le Tây Nguyên pour organiser ces troubles.
Afin d’assurer et de respecter le droit à la liberté de religion des citoyens, l’État s’est efforcé de régler les problèmes qui y étaient liés. Le pays a reconnu le statut de l’Association générale de l’Église protestante du Nord du Vietnam en 1958 et de celui du Sud en 2001. Les activités du protestantisme ont été inscrites dans le cadre juridique relatif à la religion. Leurs points forts ont ainsi pu être valorisés. Toutefois, les gens qui profitent de cette religion pour nuire à l’union nationale ou qui mènent des actions qui dénaturent les valeurs culturelles traditionnelles de la nation doivent être sanctionnés.
Poursuivre les politiques de solidarité
La solidarité entre protestants et non-protestants, entre les ethnies, entre les autorités et les organisations et dignitaires du protestantisme a été consolidée et développée. Plusieurs pasteurs et antennes protestantes ont activement participé aux mouvements d’émulation patriotique, à la défense de la Patrie, à l’édification de la Nouvelle ruralité, etc.
À l’avenir, les provinces du Tây Nguyên continueront d’appliquer les conseils et politiques du Parti et de l’État vis-à-vis du protestantisme. Ils considéreront les questions relatives à cette religion non seulement comme une tâche prioritaire, mais encore comme un travail fondamental et durable de tout le système politique. Et ce pour assurer la stabilité, la sécurité publique et la consolidation de l’union nationale. –CVN/VNA