Avec une croissance du PIB de 6,16% au 1er semestre, soit une augmentation de 1,6 fois en glissement annuel, l'économie vietnamienne connait un redressement remarquable après la crise mondiale.


Cette croissance est inférieure à celle de 6,5% fixée pour 2010, mais avec la tendance de croissance trimestrielle continue du PIB et une nette progression dans les trois secteurs majeurs de l'agriculture, de l'industrie et des services, le bilan socioéconomique de ce 1er semestre est plus positif au regard de celui du 1er semestre 2009, a estimé Do Thuc, directeur par intérim du Département général des statistiques (DGS).


Dans cette même période, la valeur de la production industrielle a augmenté de 13,6%, celle de l'industrie manufacturière, 14,7%. Le chiffre d'affaires à l'exportation s'est élevé à 32,1 milliards de dollars (+15,7%) grâce à une nette contribution des grands produits d'exportation.


L'inflation a été contenue à 4,78%, un succès important pour l'économie nationale en cette période de hausse du salaire de base, des carburants et des matières premières dont l'électricité, la houille et l'eau.


Cependant, l'économie nationale n'a pas retrouvé sa santé souhaitée, du fait d'un déséquilibre trop grand des balances macroéconomiques.


Selon un expert du DGS, malgré une hausse de 15,7% en montant des exportations, la balance du commerce extérieur du pays est loin d'être rééquilibrée, le déficit représentant encore plus de 20% des exportations.


Par ailleurs, l'économie nationale a encore des défis à affronter. Les conséquences de la crise de la dette dans certains pays membres de l'Union européenne (UE) sont encore imprévisibles, comme celles de l'évolution du taux de change yuan/dollar, des calamités naturelles, de la pénurie d'électricité...


Dans cette conjoncture, stabiliser les indices macroéconomiques doit être considéré, selon de nombreux économistes, comme la priorité numéro un du pays. Le maintien d'une inflation autour des 8%, l'amélioration de la balance des paiements, la réduction des dépenses publiques excédentaires son