Hanoi, 28 mai (VNA) – À la fin du premier trimestre, la croissance n’était que de 5,1%, bien en-deçà de l’objectif annuel de 6,7% annuel. Le gouvernement a, en conséquence, proposé un train de mesures d’urgence dans son rapport présenté lors de la 3e session de la XIVe législature de l’Assemblée nationale (AN). Avis de spécialistes.

* Dô Manh Hùng (député de Thai Nguyên)

Amélioration d’environnement d’investissement

Ces premiers mois, le gouvernement s’est concentré sur le pilotage de l’application des mesures de stabilisation de l’économie. Mais à la fin du premier trimestre, la croissance ne s’est établie qu’à 5,1%, contre 5,48% au premier trimestre 2016. Si l’ensemble du système politique, des entreprises et des travailleurs s’efforcent réellement d’accomplir leurs tâches, l’objectif de 2017 est réalisable.

Le gouvernement doit attacher une attention particulière à l’amélioration d’environnement d’investissement. Il prendre des mesures pour remédier aux difficultés des entreprises, et encourager l’innovation dans toute la société. Il est important, en outre, de réduire la dépense publique pour éviter une trop grande pression sur notre économie. Je souhaite que cette 3e session de la XIVe législature puisse arrêter les mesures pour mener à bien les tâches socioéconomiques.

* Vu Tiên Lôc (député de Thai Binh)

Encouragement de l'investissement privé

Pour maintenir une croissance régulière, il doit réformer les institutions, prendre des mesures fiscales d'incitation de l'investissement privé dans la production et le commerce, ainsi qu’assurer une concurrence loyale. Une croissance reposant sur le développement des entreprises, notamment du secteur privé, assure toujours un développement durable de l’économie. Mais je pense aussi que le gouvernement doit renforcer l’investissement public.

* Vu Hông Thanh (président de la Commission économique de l'AN)

La croissance économique n’est pas encore durable

En vue d’atteindre l’objectif de 6,7%, il nous faut une croissance moyenne de 7,0% durant les trois trimestres qui restent. Un chiffre difficile à atteindre, et la Commission économique de l’AN a demandé au gouvernement d’étudier les incidences d’une baisse de croissance au regard de la dette publique, du déficit public, et de mesures d’augmentation de l'exploitation minière et pétrolière. La hausse du déficit public et la dette publique aura des conséquences sur notre développement socioéconomique.

* Hoàng Van Cuong (député de Hanoï)

Nécessité d’accélérer le décaissement des investissements

Le fait que la dette publique approche le plafond que nous avons fixé nous inquiète toujours. Nous limitons donc l’investissement public, mais, d’un autre côté, il ne faut pas oublier que si les grands projets publics sont rentables, ils nous permettront de faire face à l’endettement du pays. En l’état, je pense qu’il faut accélérer le décaissement des investissements publics au service de la croissance du PIB national.

Selon le rapport de l'Audit d'État qui nous a été présenté le 22 mai, en avril 2017, seuls 30.000 milliards de dôngs ont été décaissés dans les projets lancés depuis 2015, ce qui est fort peu. Nous ne disposons toujours pas d’un classement des projets d'investissement selon leur priorité. C’est pourtant de la responsabilité du ministère du Plan et de l’Investissement qui détermine les critères en la matière.

* Dô Van Sinh (député de Quang Tri)

Mesures d’augmentation des investissements

Dans les temps à venir, il est nécessaire d’accélérer la production et le commerce, notamment dans le secondaire et le tertiaire. Le gouvernement doit prendre des mesures pour employer efficacement nos ressources financières, y compris les créances à solvabilité douteuse acquises par la Compagnie de gestion des actifs du Vietnam. De même, il est important de traiter les autres créances douteuses, des banques, pour améliorer les capacités d’investissement. – CVN/VNA