Hô Chi Minh-Ville a accueilli un colloque où il a été question des actions à entreprendre pour faire face au changement climatique. Objectif : diminuer de 30% le taux d’émissions de CO2 du pays d’ici à 2030.
Le programme d’action national pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation de la production d’énergies renouvelables à base de déchets sont les principaux défis auxquels devra faire face Hô Chi Minh-Ville dans un avenir proche.
C’est sur ces thèmes qu’ont échangé les participants au colloque «Coopération dans l'élaboration du Plan d’action face au changement climatique de Hô Chi Minh-Ville pour la période 2016-2020». Organisé par le Service municipal des ressources naturelles et de l’environnement, en coopération avec l’Agence japonaise pour le développement international (JICA) au Vietnam, il s’est déroulé le 9 octobre dans la mégapole du Sud.
Gestion des déchets solides et mixtes
Le colloque s’inscrit dans le cadre du projet «Soutien au déclenchement des plans d'actions destinés à réduire les émissions des gaz à effet de serre en concordance avec les conditions de chaque pays (SPI-NAMA)», signé en juillet 2015 par le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement et la JICA. Il est financé à hauteur de 384 millions de yens par la JICA et de 3,1 milliards de dôngs pour la période 2015-2017 par le Vietnam.
Hô Chi Minh-Ville a été choisie, à titre d’essai, pour mettre en œuvre des mesures de lutte contre le changement climatique. Cela comprend une assistance technique, l’entraînement d’experts vietnamiens, la réexamination et la réévaluation des politiques, l’identification des obstacles et des besoins sur l’amélioration des compétences de gestion. Mais aussi l’étude et la proposition de règlements pour mesurer et établir des rapports au niveau national en matière des impacts des gaz à effet de serre.
Dào Anh Kiêt, directeur du Service municipal des ressources naturelles et de l’environnement et chef adjoint du Comité de pilotage des programmes de changement climatique de Hô Chi Minh-Ville, a estimé que depuis 2011, la mégapole du Sud et la ville japonaise d’Osaka avaient mené bon nombre d’activités de lutte contre le changement climatique. Entre 2011 et 2013, les deux villes ont lancé des programmes d’action liés à la gestion des déchets solides et des déchets mixtes.
Environ 30.000 tonnes de CO2 émis à Hô Chi Minh-Ville en 2013
Osaka a déjà examiné et proposé trois projets pilotes pour l’application et la production d’énergies selon la technologie japonaise.
Koji Fukuda, représentant de la JICA, a affirmé que le Japon s’engageait à épauler techniquement le Vietnam dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, surtout à Hô Chi Minh-Ville. Et d’ajouter que l’objectif est de diminuer de 8% le taux d’émissions de CO2 de la ville et de 30% celui de l’ensemble du pays d’ici à 2030.
Il s’agit là de l’un des plans d’action encadrés dans le protocole des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) à l’échelle globale et du Plan d’action Bali, conclu en décembre 2007 en Indonésie. Il demande aux pays en voie de développement de réduire leurs émissions de CO2, en accord avec leurs conditions.
Selon le rapport initial des études du Bureau du changement climatique de Hô Chi Minh-Ville, la mégapole a émis quelque 30.000 tonnes de CO2 en 2013. Soit une augmentation de 1,75 fois sur un an. Si la ville applique des technologies modernes, les experts estiment que la production de gaz à effet de serre pourrait être réduite de 7,1% en 2020. -CVN/VNA