Le chef d’orchestre Dong Quang Vinh, ambassadeur de la musique hinh anh 1Le chef d'orchestre Dong Quang Vin. Photo: nhandan.vn

Hanoï (VNA) - Ayant à la fois la capacité de diriger l'orchestre et de jouer des instruments de la musique orientale et occidentale, le jeune chef d'orchestre Dong Quang Vinh (né en 1984) est connu par l'industrie musicale nationale comme l'"ambassadeur" reliant la musique vietnamienne à celle mondiale.

C'est une personne qui a consacré sa vie à la promotion des instruments traditionnels en bambou d'une manière impressionnante et créative.

Né en 1984 dans une famille de tradition musicale, son père, l'artiste Dông Van Minh est un instrumentiste, et sa mère, Mai Lan, enseignante de cithare vietnamienne ou  đàn tranh de l'Académie de musique nationale, il a ainsi hérité de cette passion pour la musique qui coule dans ses veines depuis son plus jeune âge. Dong Quang Vinh s'est montré doué en musique très tôt. A l'âge de 9 ans, il a suivi des études de flûte de bambou à l'Académie nationale de musique, à l'âge de 12 ans, il a été invité à se produire au Japon.

En 2004, à l'âge de 20 ans, il a été envoyé faire ses études de chef d'orchestre au conservatoire de musique de Shanghai (Chine). 

Actuellement, Dong Quang Vinh assume des rôles multiples en même temps tels que chef d'orchestre principal de l'orchestre de l'Opéra-Ballet national du Vietnam, professeur spécialisé dans la direction d'orchestre de l'Académie nationale de musique du Vietnam, etc.

Il a fondé l'orchestre "Sức sống mới" (Nouvelle vitalité). L'orchestre a une particularité : il n'utilise que des instruments de musique en bambou pour interpréter les grandes œuvres du répertoire classique vietnamien ou international. Plus que des artistes, des passeurs de culture.

Selon Dong Quang Vinh, les bambous sont attachées à nos ancêtres depuis des milliers de générations. Le son des instruments de musique en bambou est l'âme de la musique vietnamienne.

Il est très difficile pour combiner harmonieusement les instruments de la musique en bambou et ceux occidentaux. Ce défi l'a obligé à étudier de manière profonde les caractéristiques et les styles musicaux de chaque instrument.

Dong Quang Vinh est un pionnier qui ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, même si ce style est encore loin d’être populaire : "La musique de chambre ne conquiert pas encore un grand nombre de spectateurs vietnamiens. L’artiste ne doit donc pas avoir peur d'être un véritable ambassadeur qui apporte à la connaissance du public quelque chose de nouveau. Pour mieux nous faire connaître, nous avons décidé de jouer des morceaux de musique étrangers en utilisant nos instruments en bambou".

Dông Quang Vinh prend très à cœur ce travail de passeur de culture : "Si l'artiste veut conquérir les spectateurs, il lui faut non seulement jouer de la musique mais aussi expliquer au public l'histoire, la culture et le contexte social de l'œuvre, soit par la parole, soit par les mélodies, afin de mieux transmettre le message de l'œuvre".

Aujourd'hui, le groupe envisage de composer ses propres œuvres afin de construire son répertoire : "Ce qui est difficile pour notre musique traditionnelle, c'est que nous avons peu d’œuvres réservées aux instruments nationaux. Les groupes sont ainsi obligés d'interpréter des œuvres anciennes. Ce n'est pas le cas au Japon, en République de Corée ou en Chine où les artistes investissement plus largement ce domaine". 

On ne peut que saluer le talent et la volonté de Dong Quang Vinh qui permettent aux musiques et instruments traditionnels de faire peau neuve et d'éviter ainsi de tomber en désuétude ou le folklore. -VNA