L'Association des victimes de l'agent orange/dioxine continue de soutenir le proces de Tran To Nga hinh anh 1Photo d'illustration: VNA

Hanoï (VNA) - Le tribunal d'Évry a jugé irrecevables les demandes de Tran To Nga, une Franco-Vietnamienne à l'origine des poursuites contre 14 multinationales accusées d'avoir produit l'agent orange. Ce produit chimique ultratoxique a empoisonné des millions de personnes pendant la guerre du Vietnam. 

Le tribunal a donné raison aux 14 sociétés, en considérant qu'elles avaient "agi sur ordre et pour le compte de l'État américain" et qu'elles pouvaient se prévaloir de "l'immunité de juridiction". Ainsi, un tribunal français n'était pas compétent pour juger l'action d'un État étranger en temps de guerre.

Devant cette décision du tribunal français, l'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA) a affirmé son soutien à la fois matériel et spirituel à la poursuite du combat juridique de Mme Tran To Nga.

Le président de la VAVA, Nguyen Van Rinh a exprimé son désaccord avec la décision du tribunal de se  déclarer "incompétent" pour traiter l'affaire.

Nguyen Thi Ngoc Phuong, l'un des plaignants de la VAVA contre les entreprises chimiques américaines depuis 2004 aux États-Unis, et également vice-présidente de ladite association, a exprimé sa tristesse lorsque le tribunal français ne s'est intéressé ni aux victimes de l'agent orange ni à ses concitoyens. 

Elle a affirmé son soutien accordé à Mme Tran To Nga pour que les victimes de l'agent orange obtiennent justice.

Née en 1942, Trân Tô Nga est une "Viêt kiêu" de France,   originaire de la province vietnamienne de Soc Trang (Sud). C’est en tant que reporter de "Thông tân xa Giai Phong" (Agence d’Information de Libération), un des deux organes prédécesseurs de l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA en abréviation anglaise), qu’elle a été victime de l’agent orange. Son procès contre les firmes américaines productrices de défoliants toxiques a débuté en avril 2014. -VNA