Hanoi (VNA) – Les produits issus de l’aquaculture représentent un des principaux produits d’exportation du Vietnam. En 2018, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a fixé à 8,5 milliards de dollars les exportations de produits de la mer.
 
L’aquaculture vise une production et une exportation durables hinh anh 1Les exportations de pangasius ont atteint près de 600 millions de dollars au cours des quatre premiers mois de cette année. Photo : VNA

Selon l’Association des producteurs et exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), au cours des quatre premiers mois de cette année, les exportations de fruits de mer et de crevettes ont atteint respectivement 2,4 milliards de dollars (+13%) et 1 milliard de dollars (+17%). Les ventes de pangasius, dopées par les demandes des marchés américain, chinois, aséanien et colombien, se sont chiffrées à près de 600 millions de dollars (+18%) et celles de thon, à 184 millions de dollars (+10%).

En 2017, les exportations de fruits de mer du Vietnam ont dépassé les 8,3 milliards de dollars, en hausse de 18,7% par rapport à 2016. En particulier, l’exportation des crevettes a enregistré un chiffre d’affaires record de plus de 3,8 milliards de dollars représentant 46% de tout le secteur aquatique.

Selon la Direction des pêches, la demande de crevettes dans le monde est colossale. Quant aux prévisions de certaines organisations internationales, d’ici 2020, avec le rythme actuel de développement, le monde pourrait manquer de 2 millions de tonnes de crevettes pour répondre aux besoins des consommateurs.
 
Exploitation du potentiel des crevettes
 
L’aquaculture vise une production et une exportation durables hinh anh 2Transformation des crevettes pour l’exportation à la Sarl Thông Thuân, province de Ninh Thuân (Centre). Photo : VNA
Afin d’exploiter le potentiel de la crevette, en février 2017, lors de la conférence du développement de la crevetticulture du Vietnam, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a demandé de faire du pays l’atelier de production de crevettes du monde, où le delta du Mékong serait la capitale de l’élevage et de la transformation des crevettes de haute qualité.

Il faudrait en outre adapter les marques des crevettes vietnamiennes à l’échelle mondiale. L’industrie de la crevette devrait permettre au pays de rattraper son retard dans la construction d’une agriculture moderne à haute valeur ajoutée, devenir le point lumineux du monde et appliquer les résultats de la 4e révolution industrielle, en adoptant notamment la biotechnologie, l’automatisation, l’électronique et l’informatique dans la production d’aliments, l’élevage et le traitement des crevettes.

L’objectif du pays est d’enregistrer un chiffre d’affaires à l’exportation de la crevette de 10 milliards de dollars en 2025. Selon les experts, pour atteindre cet objectif, le secteur agricole doit développer une stratégie pour l’astaciculture mais également faire face aux épidémies sur les crevettes.
 
D’après le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Vietnam a mis en place des améliorations concrètes suivant les recommandations de l’UE pour améliorer la situation du «carton jaune» qui est considéré comme un avertissement sur ses pratiques de pêche jugées contraires aux normes européennes. Les efforts du Vietnam ont permis d’accomplir des progrès dans la certification de l’origine des produits de la mer et dans le contrôle des activités des bateaux de pêche.
 
Selon les experts, afin d’exporter de manière durable, en plus d’élaborer une stratégie rationnelle, le secteur agricole devrait guider et assister les établissements aquacoles et de prétraitement dans l’application des procédés de production ainsi que des programmes avancés de gestion de la qualité afin d’assurer la sécurité alimentaire. Sans oublier d’aider les entreprises de transformation des produits de la mer à se connecter et à construire des zones de matières premières pour répondre aux exigences du marché d’importation et retracer leur origine pour répondre aux normes d’importation avancées du monde. – CVN/VNA