Selon le rapport 2013 de l’Éducation First (EF) sur l’indice de compétence en anglais (EPI), le Vietnam apparaît pour la première fois au 28e rang dans le groupe des pays ayant un niveau moyen de maîtrise de l’anglais.

L’Europe demeure en première position, à l’exception de la France. L’Asie connaît la meilleure progression, tandis que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord font office de mauvais élèves.

Au cours des six dernières années, dit le rapport, les compétences en anglais de certains pays asiatiques, tels l’Indonésie et le Vietnam, ont beaucoup évolué. Ce dernier a fait un bond en termes de maîtrise des compétences en anglais des adultes, puisqu’il est classé au 28e rang dans le groupe des 60 pays et territoires ayant un niveau moyen en anglais, contre 31e sur 54 en 2012.

Selon le co-auteur du rapport, Minh Trân : «C’est l’évaluation des compétences en langue anglaise la plus complète aujourd’hui. En plus du classement, le rapport EF EPI comprend également, et pour la première fois, une analyse des tendances de développement après six ans d’investissement dans l’apprentissage de cette langue. La nouveauté du rapport EF EPI est de montrer la corrélation entre la maîtrise de l’anglais et le développement économique du pays».

Des progrès conjoncturels

Le classement se base sur les tests passés par 750.000 adultes venus de 60 pays et territoires ayant participé aux évaluations d’anglais en 2012. En parallèle, l’EF a analysé les tendances de ces six dernières années (de 2007 à 2012) grâce aux évaluations de presque cinq millions d’adultes.

Pour être évalué, chaque pays doit disposer d’au moins 400 tests. Aucun problème de ce côté là au Vietnam, sachant qu’il y en a plus de 400.000. Les indices de ce classement sont une référence pour les apprenants et les décideurs politiques.

«Je crois que le niveau d’anglais des Vietnamiens est supérieur à celui des Thaïlandais», évalue M. Trân. Toujours selon lui, les Thaïlandais ne parlent couramment l’anglais que dans le secteur touristique. Il explique qu’actuellement, 60% des habitants au Vietnam ont moins de 35 ans, avec de larges opportunités d’acquérir de nouvelles connaissances et d’étudier les langues étrangères. Mais le facteur déterminant dans le succès du Vietnam est que le gouvernement connaît l’importance de l’anglais dans son développement socioéconomique et a élaboré une stratégie pour renforcer les compétences en anglais des travailleurs.

À souligner que dans le cadre du projet de développement des langues étrangères d’ici 2020, le gouvernement vietnamien a injecté 9.000 milliards de dôngs au renforcement des compétences en anglais du contingent d’enseignants. Mais utiliser plus efficacement cette somme passe obligatoirement par l’application d’une nouvelle méthodologie dans la formation de ce contingent. L’accent doit être mis sur les compétences de communication plutôt que sur la grammaire ou le vocabulaire. Selon lui, s’ils veulent apprendre de façon la plus efficace possible, les élèves doivent utiliser l’anglais dans toutes leurs activités, qu’il s’agisse des heures d’études, des activités extrascolaires ou du quotidien.

Concernant l’intention du ministère de l’Éducation et de la Formation dans l’introduction de l’anglais dans l’examen du baccalauréat comme une discipline d’encouragement plutôt qu’obligatoire, M. Trân fait savoir que l’essentiel est ailleurs. Chaque élève doit être conscient de l’importance de l’anglais pour son futur emploi et ses revenus. Chacun doit étudier l’anglais pour son avenir, et non pas pour ses examens. -VNA