L’Europe demeure en première position, àl’exception de la France. L’Asie connaît la meilleure progression,tandis que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord font office de mauvaisélèves.
Au cours des six dernières années, dit le rapport,les compétences en anglais de certains pays asiatiques, tels l’Indonésieet le Vietnam, ont beaucoup évolué. Ce dernier a fait un bond en termesde maîtrise des compétences en anglais des adultes, puisqu’il estclassé au 28e rang dans le groupe des 60 pays et territoires ayant unniveau moyen en anglais, contre 31e sur 54 en 2012.
Selonle co-auteur du rapport, Minh Trân : «C’est l’évaluation des compétencesen langue anglaise la plus complète aujourd’hui. En plus du classement,le rapport EF EPI comprend également, et pour la première fois, uneanalyse des tendances de développement après six ans d’investissementdans l’apprentissage de cette langue. La nouveauté du rapport EF EPI estde montrer la corrélation entre la maîtrise de l’anglais et ledéveloppement économique du pays».
Des progrès conjoncturels
Leclassement se base sur les tests passés par 750.000 adultes venus de 60pays et territoires ayant participé aux évaluations d’anglais en 2012.En parallèle, l’EF a analysé les tendances de ces six dernières années(de 2007 à 2012) grâce aux évaluations de presque cinq millionsd’adultes.
Pour être évalué, chaque pays doit disposer d’aumoins 400 tests. Aucun problème de ce côté là au Vietnam, sachant qu’ily en a plus de 400.000. Les indices de ce classement sont une référencepour les apprenants et les décideurs politiques.
«Je croisque le niveau d’anglais des Vietnamiens est supérieur à celui desThaïlandais», évalue M. Trân. Toujours selon lui, les Thaïlandais neparlent couramment l’anglais que dans le secteur touristique. Ilexplique qu’actuellement, 60% des habitants au Vietnam ont moins de 35ans, avec de larges opportunités d’acquérir de nouvelles connaissanceset d’étudier les langues étrangères. Mais le facteur déterminant dans lesuccès du Vietnam est que le gouvernement connaît l’importance del’anglais dans son développement socioéconomique et a élaboré unestratégie pour renforcer les compétences en anglais des travailleurs.
Àsouligner que dans le cadre du projet de développement des languesétrangères d’ici 2020, le gouvernement vietnamien a injecté 9.000milliards de dôngs au renforcement des compétences en anglais ducontingent d’enseignants. Mais utiliser plus efficacement cette sommepasse obligatoirement par l’application d’une nouvelle méthodologie dansla formation de ce contingent. L’accent doit être mis sur lescompétences de communication plutôt que sur la grammaire ou levocabulaire. Selon lui, s’ils veulent apprendre de façon la plusefficace possible, les élèves doivent utiliser l’anglais dans toutesleurs activités, qu’il s’agisse des heures d’études, des activitésextrascolaires ou du quotidien.
Concernant l’intention duministère de l’Éducation et de la Formation dans l’introduction del’anglais dans l’examen du baccalauréat comme une disciplined’encouragement plutôt qu’obligatoire, M. Trân fait savoir quel’essentiel est ailleurs. Chaque élève doit être conscient del’importance de l’anglais pour son futur emploi et ses revenus. Chacundoit étudier l’anglais pour son avenir, et non pas pour ses examens.-VNA