Hanoi (VNA) – Le Vietnam s’est fixé pour objectif d’avoir au moins cinq établissements d’enseignement supérieur dans les 500 meilleures universités du monde et cinq dans les 200 meilleures universités d’Asie d’ici 2030.
Il vise également à figurer parmi les quatre pays d’Asie du Sud-Est dotés des meilleurs systèmes d’enseignement supérieur et parmi les 10 pays asiatiques dotés des meilleurs systèmes d’enseignement supérieur, selon la Stratégie de développement de l’éducation à l’horizon 2030, avec une vision à l’horizon 2045, récemment approuvée par le Premier ministre.
Pour atteindre ces objectifs, les établissements de formation vietnamiens doivent mettre en œuvre de nouvelles solutions révolutionnaires qui améliorent les positions dans les classements internationaux.
Nguyên Vinh San, professeur à la faculté d’éducation de l’Université de Dà Nang, un membre clé du classement des universités du Vietnam, a relevé que ces dernières années, les établissements d’enseignement supérieur ont fait des progrès significatifs dans les classements internationaux, reflétant les efforts visant à améliorer la qualité de la formation et de la recherche.
Le nombre d’universités figurant dans les prestigieux classements mondiaux est en augmentation et leurs positions dans les classements se sont également considérablement améliorées au fil des ans, a-t-il indiqué.
Les établissements d’enseignement supérieur vietnamiens sont présents dans de nombreux types de classements différents tels que les classements des universités de développement durable, les classements par domaines de formation, les classements de recherche, a-t-il noté.
![Dans une classe de l’Université de Hanoi. Photo : nhandan.vn universite-de-hanoi.jpg](https://mediafr.vietnamplus.vn/images/9b5b0ed302eb5a5ad5ba5045fe7d9dd66bf1140443201631efdcad2e2a718b7f1bb164c0006ee831d4325842253d4fdf76464cbfb77fcab024c570bd8bc8a993/universite-de-hanoi.jpg)
Cependant, les positions des établissements d’enseignement supérieur vietnamiens sont encore assez modestes, principalement autour du top 1.000, voire plus de 1.500, avec une seule école dans le top 500, selon le QS World University Rankings 2025, a-t-il observé.
«Cela reflète l’écart important entre l’enseignement supérieur de notre pays et les principaux systèmes éducatifs du monde, ce qui nécessite que le Vietnam ait de politiques suffisamment fortes pour améliorer sa position et son classement sur la carte mondiale», a-t-il estimé. Il a consté que les pays qui ont réussi à construire des universités de classe mondiale, comme la Chine, en sont des exemples typiques.
Le Vietnam possède des universités ayant le potentiel d’atteindre les niveaux mondiaux, telles que les universités nationales, les universités régionales ou les universités récemment modernisées. Ces établissements doivent être prioritaires pour les investissements, se voir accorder l’autonomie nécessaire pour se développer et jouer un rôle de premier plan pour aider à faire connaître l’enseignement supérieur vietnamien au monde.
«Il est nécessaire d’identifier et de séparer un groupe d’universités ayant le potentiel d’atteindre le monde pour l’investissement et le soutien, en les aidant à atteindre les normes internationales», a-t-il déclaré à l’Agence vietnamienne d’information (VNA).
Les établissements d’enseignement supérieur doivent lancer des stratégies pour attirer et former une équipe d’enseignants et de chercheurs ayant des qualifications internationales. Dans le même temps, il est nécessaire de créer les conditions pour qu’ils améliorent leurs capacités et publient à l’international.
Nghiêm Xuân Huy, professeur associé et directeur de l’Institut d’assurance qualité de l’éducation de l’Université nationale du Vietnam de Hanoi, a fait remarquer que du point de vue des sciences de l’éducation, les classements universitaires sont une méthode de comparaison permettant aux établissements d’enseignement d’améliorer la qualité. C’est aussi une forme d’assurance qualité externe.
D’un point de vue national, on peut constater que la compétitivité de l’enseignement supérieur au Vietnam a augmenté. Les établissements d’enseignement supérieur vietnamiens se rapprochent progressivement des normes, de la qualité et des capacités mondiales en matière de formation et de recherche scientifique, a-t-il déclaré.
Être présente dans les classements aide également une université à se créer une réputation et une image pour promouvoir les inscriptions, en particulier les inscriptions internationales. Les classements universitaires sont également un bon canal d’information auquel les apprenants peuvent se référer et prendre des décisions sur l’endroit où ils étudieront, a-t-il souligné.
![L'Université Tôn Duc Thang se classe entre 601 et 800 dans le classement mondial des universités du Times Higher Education 2024 (THE WUR 2024). Photo : VNA universite-ton-duc-thang.jpg](https://mediafr.vietnamplus.vn/images/9b5b0ed302eb5a5ad5ba5045fe7d9dd66bf1140443201631efdcad2e2a718b7f9bcba759415a57361c06229e1a121c9a786c1e70fa89be531a7aeb7884513dcb/universite-ton-duc-thang.jpg)
Il aindiqué que les classements universitaires ne doivent pas être considérés comme le premier et le dernier objectif de l’éducation, mais plutôt comme le résultat et la destination inévitables d’un établissement d’enseignement de haute qualité. Quel que soit le classement concerné, la première chose à laquelle il faut prêter attention est l’excellente qualité, démontrée par la qualité des activités de recherche scientifique, des activités de formation et du soutien au développement communautaire des universités.
Chaque classement a ses propres critères. Par conséquent, les universités doivent étudier et prendre en compte soigneusement ces critères de classement pour évaluer leur adéquation avec leurs atouts et leurs stratégies de développement. Les écoles doivent élaborer des plans et des solutions sur cette base pour assurer à la fois la mise en œuvre des objectifs stratégiques et créer des avantages concurrentiels dans les classements, a-t-il déclaré.
Il a indiqué que le point commun des classements prestigieux dans le monde d’aujourd’hui est qu’ils se concentrent tous sur la qualité des publications internationales et le prestige académique.
«S’ils veulent créer une prémisse et un avantage lors de leur participation aux classements universitaires, les établissements d’enseignement supérieur doivent avoir une stratégie de développement scientifique et technologique révolutionnaire, dans laquelle ils veillent à accroître la qualité et la quantité de la recherche scientifique, en particulier les publications internationales», a-t-il recommandé.
Il a conseillé aux établissements d’enseignement de prendre en compte les valeurs durables lors de leur inscription aux classements. Parmi les indicateurs de développement, la priorité devrait être donnée à ceux qui garantissent à la fois un développement durable et aident les écoles à participer efficacement aux classements.
Le Dr Hoàng Ngoc Vinh, ancien directeur du Département de l’enseignement professionnel du ministère de l’Éducation et de la Formation, a déclaré que même si les classements internationaux sont une tendance inévitable, ils doivent être évalués de manière globale, en tenant compte à la fois des avantages et des limites à surmonter.
Au lieu de courir après les indicateurs, les établissements d’enseignement supérieur du Vietnam devraient se concentrer sur l’amélioration de la qualité de la formation, de la recherche et de l’administration pour créer des étapes de développement durable, a-t-il poursuivi.
L’État doit développer des projets stratégiques majeurs pour améliorer l’application et l’efficacité économique de la recherche scientifique. En plus de considérer les publications scientifiques comme un critère d’évaluation, il est nécessaire d’ajouter des critères pour mesurer l’impact de la recherche sur le développement socio-économique, a-t-il poursuivi.
Il a estimé que le gouvernement doit disposer de mécanismes pour encourager et soutenir les universités dans le développement d’un écosystème de transfert de technologie. Cela comprend la modernisation des installations, la formation de ressources humaines hautement spécialisées et la création d’un réseau de coopération avec les entreprises.
«Cela contribuera à amener les résultats de la recherche sur le marché, à créer une source de revenus stable qui sera réinvestie dans les activités scientifiques et technologiques», a-t-il indiqué. – VNA