La securite alimentaire, un des grands enjeux hinh anh 1Chaque année, le pays exporte de 5 à 7 millions de tonnes de riz. Photo :  VNA/CV

Hanoï (VNA) - La sécurité alimentaire est un droit fondamental de l’homme. Peu importe comment la révolution industrielle ou l’intelligence artificielle se développent, elles ne peuvent remplacer une alimentation suffisante, notamment dans le contexte de pandémie de COVID-19.

Après dix ans de mise œuvre, le programme sur la sécurité alimentaire nationale a obtenu des résultats encourageants. Concrètement, ses 12 indices ont été dépassés par rapport aux objectifs fixés. La superficie de rizières a atteint 4,2 millions d’hectares en 2018, la production de riz, en 2019, 43,4 millions de tonnes et les exportations de riz  6,34 millions de tonnes. Pour la période 2009-2010, le revenu annuel par habitant en zone rurale a augmenté de 4,3 fois, et l’écart de revenu entre zones urbaines et rurales a été réduit de 2,1 à 1,8 fois.

L’agriculture a connu une croissance assez élevée, de 2,61% par an. Le rendement rizicole du Vietnam est le plus élevé en Asie du Sud-Est : 5,6 tonnes par ha, soit le double de la Thaïlande, et 1,5 fois plus que l’Inde.

La valeur et la productivité de nombreux produits agricoles ont fortement augmenté. Au cours de la période 2009-2019, les vivres par habitant ont  atteint 525 kg par an contre 497 kg avant 2009. La production de légumes a connu une hausse de 80,5% passant de 9,75 millions à 17,6 millions de tonnes et celle de fruits, de 6 millions à 12,6 millions.

L’exportation continue d’être renforcée. Sept produits agricoles du Vietnam ont atteint un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’USD par an. Chaque année, le pays exporte de 5 à 7 millions de tonnes de riz.

En outre, apparaissent également de nombreux modèles de production agricole high-tech contribuant à stabiliser la macroéconomie, contrôler l’inflation, créer des emplois et réduire la pauvreté. 

Le Vietnam est capable d’assurer l’autosuffisance alimentaire avec une production alimentaire moyenne par habitant assez élevée (6e rang mondial). Ces 20 dernières années, en particulier au cours des 10 années de mise en œuvre du projet national de sécurité alimentaire, le secteur agricole a obtenu des résultats remarquables. Ainsi, les produits agricoles, l’approvisionnement en riz, légumes et fruits sont abondants et suffisants.

Les défis qui menacent la sécurité alimentaire

À côté des grandes réalisations obtenues, l’agriculture vietnamienne en général et la sécurité alimentaire en particulier doivent cependant relever de nombreux défis. Le changement climatique et ses variations météorologiques complexes et parfois imprévisibles sont l’une des plus grandes difficultés auxquelles doit faire face le pays. C’est le cas de la sécheresse et de l’instruction saline dans le delta du Mékong.

En outre, ces dernières années, le pays a converti une grande superficie de terres agricoles pour le développement urbain et les services de divertissement avec un certain nombre de conséquences. De plus, certaines politiques et mécanismes fonciers inadéquats provoquent une agriculture à petite échelle dans de nombreuses localités, ne répondant pas à la production à grande échelle et aux standards internationaux.

Pour garantir une agriculture durable et la sécurité alimentaire dans les 100 ans à venir, les experts estiment que la première des clés est de partir des prévisions  sur les changements climatiques et l’utilisation des ressources en eau dans le haut Mékong, avec une vision sur 10 ans, 20 ans et 50 ans, pour ensuite élaborer un plan sur 100 ans.

Par conséquent, Nguyên Van Binh, membre du politburo, chef de la Commission centrale d’économie du Parti communiste vietnamien, a estimé que le concept de sécurité alimentaire était extrêmement important. La recherche en agriculture devrait intégrer pleinement les aspects liés à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets. Il faut étudier les atouts de chaque localité pour élaborer des aménagements adéquats.

Pour l’ancien ministre de l’Agriculture et du Développement rural Lê Huy Ngo, la garantie de la sécurité alimentaire doit être liée la restructuration agricole et à l’exportation. En dehors du riz, l’accent doit être mis sur les autres produits alimentaires.

Lors d’une récente vidéoconférence nationale pour faire le bilan des dix ans de mise en œuvre du programme "Sécurité alimentaire nationale", le Premier ministre Nguyên  Xuân  Phuc a souligné qu’actuellement, les défis étaient importants. Il est nécessaire de déterminer les orientations dans la nouvelle période pour pouvoir garantir la sécurité alimentaire de façon durable en toute situation.

Le chef du gouvernement a demandé de fixer la superficie de rizières et le rendement alimentaire chaque année, ainsi que de renforcer le stockage. Il faut être proactif pour la sécurité alimentaire.
 
Selon lui, dans les temps à venir, il faut satisfaire les besoins nutritifs, une structure alimentaire raisonnable et scientifique pour chaque période et pour 104 millions de personnes d’ici 2030 afin d’améliorer la taille des Vietnamiens. D’ici 2030, l’exportation doit atteindre une croissance de 9 à 10%  par an. Soulignant l’importance du riz, Nguyên Xuân Phuc a demandé de réserver plus de 3,5 millions d’hectares pour la riziculture, soit une productivité de 35-38 millions de tonne de paddy et 22 millions de tonnes de riz. Il est également important de renforcer la production de lait, pour atteindre 3 millions de tonnes en 2030 contre un million à l’heure actuelle.

De concert avec la direction du chef du gouvernement, certains experts ont estimé que la chose la plus importante était d’élaborer un scénario pour l’agriculture nationale dans les 30, 50 ou 100 ans à venir face à l’évolution imprévisible des changements climatiques. - CVN/VNA
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