La mécanisation agricole au service des grands espaces
C’est ce qu’a annoncé le Département de transformation et de
commerce agricole, sylvicole, aquacole et salicole lors de son dernier
rapport sur le bilan de la situation de la mécanisation de l’agriculture
en 2012 dans les provinces du delta du Mékong.
Le pays
enregistre possède actuellement quelque 500.000 tracteurs de toutes
catégories d’une puissance cumulée de plus de 9 millions de
chevaux-vapeur, soit le quadruple du parc de 2001, outre 19.221
moissonneuses environ et 580.000 batteuses. Quant aux
moissonneuses-batteuses, leur nombre a été multiplié par 19 par rapport à
2007.
Après deux années d’application du programme
d’assistance pour la mécanisation de l’agriculture lancé par le
gouvernement, plus de 79 organisations et entités supplémentaires
agricoles et aquicoles ont pu mécaniser leur production et acquérir des
équipements permettant de réduire les pertes après-récolte. Parmi ces
équipements, on peut citer séchoirs, décortiqueurs de maïs et de riz,
pompes à eau, équipements du froid et de la congélation (IQF) ainsi que
de recongélation (RF), machines à paillettes de glace, entrepôts et
silos de stockage...
Pour une agriculture moderne et de haute qualité
Selon
les gestionnaires, la mécanisation de l’agriculture est, d’une part, la
meilleure méthode pour résoudre l’actuelle pénurie de personnel et,
d’autre part, optimise le rendement des grands champs - de 300 à 500 ha,
ainsi que le rythme des phases culturales telles que préparation des
terres, ensemencement, fertilisation, épandage des pesticides, récolte,
séchage, conservation et conditionnement.
La mécanisation de l’agriculture est la meilleure méthode pour résoudre l’actuelle pénurie de personnel. (Source: VNA)
Lê Thanh Tùng,
agronome du Département des cultures, croit que pour l’avenir, la
mécanisation correspond parfaitement à la démarche et au développement
de cultures spécialisées sur de grandes superficies, c’est-à-dire à une
agriculture moderne et de haute qualité.
Les calculs de
l’Institut d’électromécanique et de technologie après récolte confirment
qu'une application synergique de la mécanisation de la riziculture
devrait réduire le personnel de 20 à 33%, le prix de revient de 20% à
28%, et les pertes après récoltes, de 45% à 50%. De même, le coût
d’emploi de semis sera inférieur de 32% à 38% à celui de la méthode de
repiquage de plants de riz.
Long An, première localité en termes de mécanisation
Par
ailleurs, l’utilisation de repiqueuses mécanisées pourrait limiter les
mauvais impacts du changement climatique, comme inondations ou
sécheresse, dans la riziculture. L’Institut de recherche sur le riz du
delta du Mékong expérimente avec la compagnie Mitsubishi Vietnam deux
repiqueuses, la LV-6 et la MP 46 A, en les comparant à d’autres méthodes
de repiquage. Les résultats, selon le docteur Hoàng Bac Quôc, sont
positifs, le repiquage mécanisé étant plus rapide et écourtant la durée
de croissance des plants jusqu’à récolte, ce qui permet d’éviter
certaines périodes ou le climat est peu favorable. Quant à la méthode du
semis, elle permet d’éviter les parasites des pousses de riz, ce qui
donne une grande latitude de méthodes en fonction des lieux de
culture...
Selon les statistiques du Département de
transformation et de commerce agricole, sylvicole, aquacole et salicole,
la province de Long An (Sud) est actuellement la première localité du
pays en termes de mécanisation avec un taux de... 95%. Inversement,
c’est la province de Bên Tre (Sud) qui fait figure de mauvais élève avec
seulement 10%. – VNA