La Japonaise Masako Sakata sortira son dernier film sur l’agent orange

Depuis le décès de son mari américain il y a près de deux décennies, la réalisatrice japonaise Masako Sakata est à la recherche de réponses sur les retombées tragiques causées par l’agent orange.

Tokyo (VNA) - Depuis le décès de son mari américainil y a près de deux décennies, la réalisatrice de documentaires japonaise MasakoSakata est à la recherche de réponses sur les retombées tragiques causées par l’agentorange pendant la guerre du Vietnam.

Une scène dans le film. Photo : Japan Times

Elle était convaincue que son partenaire Greg Davis, quia servi trois ans dans l’armée américaine au Vietnam jusqu’en 1970 et qui aensuite reçu un diagnostic de cancer du foie, est décédé des suites de sonexposition au défoliant toxique.

Ce qu’elle a découvert de ses propres yeux après desvisites répétées dans ce pays d’Asie du Sud-Est à partir de 2004 allaitproduire bien plus que "Agent Orange - A Personal Requiem", sonpremier film documentaire en 2007, mais une série en japonais, culminant avec ledernier film "Long Time Passing" qui sera publié plus tard ce mois-cià Tokyo.

À travers son objectif, Sakata tente de saisir ce que laguerre a signifié au fil du temps pour les personnes qui continuent de lutteravec des blessures qui n’ont jamais complètement guéri avec le temps.

Le film d’une heure dépeint la vie quotidienne de TrânThi Hoan, une jeune femme née sans jambes et une de ses mains. Pendant sagrossesse, sa mère avait été exposée au défoliant dans un champ. Hoan, qui estdiplômée d’université et travaille dans un hôpital, a passé son enfance dans unétablissement fondé pour les enfants touchés par l’agent orange.

Le film présente également d’autres personnes nées avecde graves handicaps et leurs familles vieillissantes qui s’occupent d’ellesdans des zones rurales difficiles et pauvres.

Masako Sakata présente également une bataille judiciaireen France par une ancienne journaliste contre les entreprises chimiquesaméricaines qui ont fabriqué l’agent orange utilisé pendant la guerre.

En 2011, elle a publié la suite, "Living the SilentSpring" sur les dangers que représentent les produits chimiques toxiquespour l’humanité. Dans ce document, les enfants des vétérans américains de laguerre du Vietnam et leurs luttes contre le handicap sont explorés.

La réalisatrice japonaise pensequ’en montrant les personnes les plus dévastées cachées dans l’ombre, lesracines de la guerre et du mal émergent. Une fois qu’une guerre a commencé,"elle ne se termine jamais vraiment", a-t-elle souligné.

Son premier film a remporté plusieurs prix au Japon et àl’international. Son dernier film sortira en salles à Tokyo le 20 août, suivide sorties dans d’autres régions du Japon. – VNA

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