Le 24 mars, la direction anti-COVID-19 de Hô Chi Minh-Villea décidé de construire un hôpital de campagne à Cân Gio pour soigner lespatients du coronavirus. Thành et ses collègues qui exerçaient dans deshôpitaux de la mégapole du sud ont alors été appelés en renfort. Désignéresponsable sur place, il était chargé de coordonner les accueils et lesconsultations et de superviser les traitements. Ces deux derniers mois, Thànhet ses collègues ont fait de nombreuses nuits blanches. Parfois, il a dûaccueillir jusqu’à quarante personnes à la fois, les porteurs du virus et leurscontacts directs. Confronté à la dure réalité de la maladie, il a aussi duréconforter les personnes confinées et les malades paniqués à l’idée de mourir.
Thành explique : «Je n’étais pas le seul à combattre levirus. Tous mes collègues y participaient avec enthousiasme et courage. Malgréles conditions de travail parfois éprouvantes, nous étions prêts à accueillirles malades et les porteurs potentiels».
Lorsque les seize patients traités à l’hôpital ont étéguéris, l’établissement a été fermé. La mission de Thành ne s’est pas arrêtéepour autant. Chargé aujourd’hui de former le personnel du dispensaire de CânGio sur le traitement du coronavirus, il doit se rendre tous les jours sur lapetite île.
L’hôpital de Thu Duc où Thành exerce en même temps faitpartie des plus grands hôpitaux de Hô Chi Minh-Ville. Il accueille chaque jourentre 6.000 et 7.000 patients. Responsable administratif, Thành semble n’avoiraucun mal à gérer la pression qui est pourtant énorme et a même le temps demener des recherches scientifiques et des activités caritatives. L’étude qu’ila publiée en 2019 sur les relations entre les causes d’insuffisances rénaleschez les patients atteints de cirrhose et les risques mortels a été vivementappréciée par la communauté scientifique.
Secrétaire adjoint de l’antenne de la jeunesse del’hôpital, Thành a lancé de nombreuses campagnes de consultations gratuites àdestination des habitants et des enfants pauvres des régions les pluséloignées. Son dévouement et son dynamisme forcent l’admiration de ladirectrice adjointe de l’hôpital de Thu Duc, Nguyên Lan Anh.
«Thành transmet une énergie positive à ses collègues. Ilest toujours à l’initiative d’activités de bénévolat au sein de notre hôpital.Comme il est passionné et enthousiaste dans tout ce qu’il fait, il réussitfacilement à convaincre les autres médecins de le suivre», indique-t-elle.
Ma plus grande idole est le Président Hô Chi Minh, confieKim Phuc Thành, récipiendaire du prix Pham Ngoc Thach attribué aux jeunesmédecins talentueux de la ville.
«Les recommandations du Président Hô Chi Minh sontnombreuses mais il faut en faire le tri pour sélectionner celles qui nousconviennent le mieux. Il est facile de les appliquer au quotidien comme parexemple consommer avec responsabilité l’électricité, l’eau, et le papier».
La journée de Thành commence dès l’aube et se terminetrès tard et est entièrement dévouée à l’intérêt collectif.-VOV/VNA