Hanoï (VNA) - Originaire de l’ethnieÊdê, H’Wi Buôn Ya, 33 ans, travaille en qualité d’infirmière dansl’unité de réanimation au dispensaire du district d’Ea Kar. Il y a deuxmois, elle a été envoyée en renfort à l’hôpital de campagne no 1 de la province de Dak Lak qui accueille les patients touchés par la Covid-19.
H’WiBuôn Ya a des journées très chargées. En plus de la surveillance del’hygiène des patients, elle doit leur faire des piqûres, les perfuser,les intuber et éliminer les glaires. Elle doit aussi aider les médecinsdans leur travail. Beaucoup de ses patients sont des personnes âgées,des femmes enceintes et des enfants, qui ont besoin d’aides spécifiques.Comme ils sont isolés de leur famille, c’est H’Wi Buôn Ya qui doits’occuper de tout, de l’aide physique tout comme du soutienpsychologique.
«Depuis que je travaille ici, je n’aipas pu rentrer chez moi. Au départ, ma famille me manquait beaucoup,mais après, je me suis noyée dans le travail. Il y a de nombreuxpatients à soigner, alors que beaucoup de mes collègues ont étécontaminés», dit-elle.
Les conditions de travail à l’hôpital decampagne sont beaucoup plus dures qu’au dispensaire local où H’Wi BuônYa travaille depuis une dizaine d’années. Pour se protéger descontaminations croisées et se conformer au protocole sanitaire, elledoit porter une combinaison de protection hermétique pendant sept heuresd’affilée. Le seul moment où elle se sent bien, c’est quand elle parleavec son enfant et son mari au téléphone.
«Mon petit ange n’a que cinq ans, maisil sait déjà dire de jolis mots pour me réconforter. Il me dit souvent‘Maman, travaille bien! Ne t’inquiète pas! Je suis sage. Papa s’occupetrès bien de moi’. Je prie tous les jours pour que la pandémie soitmaîtrisée pour que je puisse retrouver ma famille», nous confie-t-elle.
L’implication d’H’Wi Buôn Ya estremarquable. Elle est très attentive et attentionnée à l’égard despatients, a noté Trân Thi Quê, responsable du service de contrôle desinfections de l’hôpital, qui a guidé H’Wi Buôn Ya lors de ses premiersjours ici. Il se trouve que cette dernière est aussi une bonneinterprète pour les médecins qui ne parlent pas les dialectes ethniques.La langue a été une véritable barrière entre les professionnelsmédicaux et les patients issus des communautés minoritaires. Grâce àH’Wi Buôn Ya, ce problème a été rapidement réglé, a raconté Quê.
«Les vieux patients ne parlent quasimentpas le vietnamien. H’Wi Buôn Ya nous aide à communiquer avec eux. Elleles réconforte aussi», indique Quê.
Chaque jour, H’Wi Buôn Ya et sescollègues font tout leur possible pour sauver des vies et pour gagner cecombat contre le coronavirus. -VOV/VNA