Hô Chi Minh-Ville s'efforce de devenir une ville industrialisée
Dix ans auparavant, en élaborant les stratégies de développement économique de la municipalité, les autorités de Hô Chi Minh-Ville et les experts en économie avaient déjà déterminé qu'il fallait développer l'économie en profondeur plus qu'en largeur et passer des industries utilisant un grand nombre de travailleurs à celles de grande valeur ajoutée et de haute technologies. Les services sont un secteur qui contribue une part importante au PIB.
Dix ans auparavant, en élaborant les stratégies de développement
économique de la municipalité, les autorités de Hô Chi Minh-Ville et
les experts en économie avaient déjà déterminé qu'il fallait développer
l'économie en profondeur plus qu'en largeur et passer des industries
utilisant un grand nombre de travailleurs à celles de grande valeur
ajoutée et de haute technologies. Les services sont un secteur qui
contribue une part importante au PIB.
Pour atteindre ces
objectifs, en 2001, Hô Chi Minh-Ville a mis en œuvre un programme pour
faire changer sa structure économique. Au dire des experts, ce
changement est nécessaire et en bonne voie. Cependant, le changement du
taux de contribution au PIB des différents secteurs, des services et
des industries reste lent. Certains indices ne sont pas atteints.
Selon Cao Minh Nghia, de l'Institut d'études du développement de Hô Chi
Minh-Ville, le changement de la structure économique municipale n'a pas
encore abouti, car les mesures appliquées ne sont pas efficaces. De
plus, à cause d'une faible productivité, les services n'attirent pas
encore les investissements. D'autres raisons sont que les entreprises
manquent de capitaux, la qualité du personnel est faible, les
technologies ne sont pas assez modernisées.
De plus,
l'efficacité des investissements laisse à désirer. La croissance du
taux entre le capital et la production (ICOR) est élevée (4%) et le
taux des investissements/PIB est de 40%. Cela a freiné la croissance et
la valeur ajoutée des secteurs industriels et des services. La
contribution au PIB des services reste faible sauf le secteur des
finances et des crédits dont le taux de contribution a passé de 3,18%
en 2000 à 12,01% en 2009. Le secteur des sciences et des technologies
représente toujours une proportion très faible du PIB. Pire encore,
cette dernière est passée de 0,31% en 2000 à 0,23% en 2009.
Selon des experts, il faut alors des politiques permettant de
renouveler effectivement la structure économique et stimuler les
entreprises à orienter leur production vers des produits à forte valeur
ajoutée.
L'objectif du changement de la structure
économique est de faire de Hô Chi Minh-Ville un centre industriel, de
services, de sciences et de technologies de la région et du pays. Selon
des experts, dans les cinq ans à venir, Hô Chi Minh-Ville devra
concentrer ses efforts pour consolider sa base pour un développement
durable, en particulier par une augmentation synchrone de la qualité de
sa croissance et de ses infrastructures en vue de la réalisation de ses
objectifs 2011-2020.
Pour ce faire, la ville devra
surmonter plusieurs défis, tout en créant des conditions favorables aux
entreprises, surtout les PME. Par exemple, la mécanique fait partie des
quatre secteurs de pointe de Hô Chi Minh-Ville qui doivent contribuer
au changement de la structure économique municipale sur les périodes
2006-2010 et 2011-2015. Actuellement, la ville a projeté d'installer
toutes les industries mécaniques au district de Cu Chi. Cependant le
problème qui se pose est comment créer les conditions favorables et
comment faire pour que les entreprises viennent y investir.
Dans l'immédiat, il est nécessaire de relier les nœuds de communication
de la ville avec les localités du Sud par des axes routiers développés.
Dans ce processus de changement de la structure économique, le rôle de
l'État doit s'affirmer davantage par le biais d'investissements
indirects qui se concrétiseraient dans la construction
d'infrastructures, dans l'élaboration de politiques ouvertes et
transparentes, dans la fourniture d'informations aux entreprises. Cela
aidera les entreprises à diminuer leurs dépenses et à attirer leurs
investissements.
Vouloir changer une structure
économique demande un effort global, dont une force dynamique sur le
plan macroscopique. Par exemple pour augmenter la valeur ajoutée des
industries de pointe, le développement des industries auxiliaires
oblige. Sans oublier de moderniser les technologies pour produire des
équipements et accessoires dans le pays au lieu de les importer.
Il y a des années, Hô Chi Minh-Ville a demandé au gouvernement
l'autorisation d'expérimenter un modèle d'administration urbaine. Selon
l'expert en économie Lê Dang Doanh, pour que la ville puisse se
développer au niveau de l'exigence régionale, elle doit être pionnière
en matière de réformes et montrer de la transparence dans tous les
domaines. De plus, l'État devrait donner plus d'autonomie à la ville
pour lui permettre de régler elle-même les infractions dans la
circulation, de pouvoir gérer directement les projets d'investissement
pour qu'elle puisse retirer le permis des projets en retard ou
inefficaces et attirer les investissements du secteur privé. L'expert
financier Bùi Kiên Thành remarque aussi que Hô Chi Minh-Ville possède
tous les atouts pour se développer. Le problème, c'est de pouvoir
trouver les mesures adéquates et efficaces. Pour cela, la ville ne
pourra pas se passer de l'assistance du gouvernement, des ministères et
des secteurs du niveau central. -AVI