Les courses dechevaux existent au Vietnam depuis les années 1920. À cette époque, futconstruit l'hippodrome qui répondait au désir des Français. Très vite,la bourgeoisie autochtone en apprit les règles et coutumes et ce sports'ancra dans la culture locale.
Tous les week-ends,l'hippodrome de Phú Tho est envahit par une foule de passionnés et decurieux. "J'aime me rendre ici pour les passionnantes courses de chevauxmais aussi car il est facile de rencontrer du monde. Entre amateurs,l'ambiance est détendue et amicale", confie Nguyên Van Tài, qui résidedans le 11e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.
Passion pas facile à vendre
Comme dans toutes les disciplines, les courses de chevaux comptentleurs nombreux aficionados. Plusieurs riches achètent et élèvent deschevaux, pour des sommes très élevées. Tout est alors question de fiertéet de prestige lorsque le noble équidé prend part aux diverses courses."Les propriétaires doivent consacrer beaucoup d'argent pour l'élevage,l'alimentation, les soins. Et ils ne sont même pas sûr de remporter unprix", avoue l'un d'entre eux. D'après un entraîneur, chaque chevalcoûte dans les 20.000 dollars, selon les époques et leur état.
L'argent ne fait pas tout. Il faut aussi connaître les spécificités dece sport, savoir choisir le bon cheval et privilégier ceux ayant déjàreçu des distinctions. D'ailleurs, pour la majorité des riches, l'argentne compte pas, mais la passion. Aussi achètent-ils de nouveaux chevauxmais rarement les revendent.
L'hippodrome de Hô ChiMinh-Ville connaît depuis quelque temps 2 nouvelles terreurs. Lapremière se nomme Ly Hông Niên et appartient à Truong Thi Thanh. Lasaison dernière, il s'est classé premier à 7 reprises et deuxième 9fois. La seconde est baptisée Anh My, propriété de Duong Tuân Thanh.Sans véritable adversaire, il gagne régulièrement les courses.
Une vie consacrée au cheval
Originaire du quartier Ðuc Lâp Ha, province de Long An (Sud), Lê VanBay vit depuis ses 6 ans avec les chevaux. Entraîneur confirmé, il estreconnu pour ses techniques d'entraînement des jockeys et sesconnaissances sur les équidés. Du haut de ses 70 ans, il est une desicônes de l'hippodrome, toujours coiffé de son grand chapeau conique etau bord de la piste à encourager les chevaux.
Autreacteur de ce monde un peu part, les jockeys qui sont souvent des enfantsde 10 à 15 ans ayant abandonné les études pour suivre cette voie. Ilsn'ont souvent que de 3 à 5 ans d'ancienneté dans le métier et pour seulavenir les courses. Car loin des millions des nouveaux richespropriétaires, gravite autour des champs de course toute une armée depassionnés tentant de survivre dans ce milieu. En témoigne Nguyên Van Béqui, à 70 ans, doit exercer plusieurs métiers pour s'occuper de safamille. Malgré toutes les difficultés rencontrées, il n'a jamais pu serésoudre à abandonner sa passion. "Je ne regrette pas du tout mes choix.Je vis pour les chevaux", s'en réjouit-il. -VNA