Hanoï a besoin d’un système de surveillance sismique

Des experts ont recommandé l’installation d’un système de surveillance des tremblements de terre dans la capitale. Ses anciens immeubles d’habitation sont menacés en cas de catastrophe.
Hanoï a besoin d’un système de surveillance sismique ảnh 1Les immeubles anciens de la rue Thô Quan, à Hanoï, risquent de s’effondrer en cas de tremblement de terre. Photo: CVN/VNA

Hanoi (VNA) - Des experts ont recommandé l’installation d’un système de surveillance des tremblements de terre dans la capitale. Ses anciens immeubles d’habitation sont menacés en cas de catastrophe.

Hanoï compte près de 1.600 vieux immeubles d’habitation, dont beaucoup sont dans un état lamentable. Selon le Département de la gestion des travaux de construction du ministère de la Construction, si un tremblement de terre de magnitude de 4 à 5 se produit, ces immeubles pourraient subir d’importants dommages. Les blocs nouvellement construits peuvent résister à des séismes jusqu’à 8.

Le Professeur associé Cao Dinh Triêu, vice-président de l’Association vietnamienne des géophysiciens et directeur de l’Institut de géophysique appliquée, fait savoir que Hanoï est située dans la zone de la faille du fleuve Rouge et de la rivière Chay où des tremblements de terre d’une magnitude de 5,1 à 5,5 se sont déjà produits.

La période de récurrence d’un séisme de magnitude de 5,3 à Hanoï est de 1.100 ans, et le dernier de cette puissance s’est produit il y a plus de 700 ans, en 1285.

Mauvaise qualité du sol

“Si un tremblement de terre d’une magnitude de 4 ou plus se produit, les vieux immeubles d’appartements seront gravement menacés”, affirme M. Triêu.

En raison de la mauvaise qualité du sol, la ville peut ressentir les vibrations des tremblements de terre majeurs dans d’autres pays. Récemment, les Hanoïens ont signalé avoir ressenti les vibrations causées par les tremblements de terre des pays voisins comme le Laos et la Chine.

Vers 20h45 du 24 décembre 2021, de nombreuses personnes vivant dans de grands immeubles ont connu de fortes secousses qui ont été déterminées comme étant l’impact d’un tremblement de terre de magnitude de 5,5 au Laos.

Ces dernières années, de nombreuses localités du Vietnam ont signalé une série de tremblements de terre. Un fort séisme de magnitude de 6,9 s’est produit en 1935 dans le bassin de Diên Biên (Nord).

M. Triêu informe que les répliques de grands tremblements de terre survenus dans un autre pays entraînent également des risques potentiels.

D’après lui, l’Institut de géophysique avait proposé dans le passé de construire un système de neuf stations de surveillance à Hanoï. Cependant, après une période de fonctionnement, il a été suspendu en raison d’un manque de fonds pour l’entretien général.

Les grandes villes ou les grandes zones industrielles des pays développés comme la Chine disposent toutes de systèmes de surveillance, pouvant même contrôler ler le niveau de déformation du terrain dans les grandes zones de construction.

De nombreux autres pays ont des réglementations qui tiennent compte des tremblements de terre possibles et insistent sur la mise en place de stations de surveillance.

Le Vietnam n’a pas de loi de ce genre, donc l’installation de stations de surveillance sismique sur les chantiers de construction est limitée, sauf pour les projets hydroélectriques ou les barrages.

Limitation des risques potentiels

M. Triêu souligne la nécessité de se concentrer sur la résistance sismique des nouvelles construc-tions, non seulement à Hanoï mais aussi au Vietnam en général, en particulier les immeubles de grande hauteur pour assurer la sécurité et minimiser les risques.

“Je pense que nous devons prêter attention au renforcement et au rétablissement du réseau de stations de surveillance sismique à Hanoï, ajoute-t-il. C’est important parce que chaque tremblement de terre qui s’est produit récemment a fait trembler de nombreux bâtiments. Peut-être parce que les fondations des bâtiments à Hanoï sont un peu faibles”.

Nguyên Xuân Anh, chef de l’Institut de géophysique, partage que l’installation de stations de surveillance est une solution importante pour enregistrer des données ainsi que pour analyser et évaluer l’intensité des tremblements de terre afin de faire des recommandations spécifiques pour chaque zone.

Citant des exemples spécifiques dans les provinces de Kon Tum (hauts plateaux du Centre) et de Quang Nam (Centre) avec de fréquents tremblements de terre ces cinq dernières années, Nguyên Xuân Anh fait savoir qu’au début de 2023, des investisseurs régionaux se sont coordonnés avec l’Institut de géophysique pour installer huit stations de surveillance dans ces localités.

Ces stations ont fourni des rapports, collecté des données détaillées et évalué les niveaux de danger. Sur cette base, les parties prenantes sont chargées de former les gestionnaires et les habitants de la zone éventuellement touchée et des régions voisines.-CVN/VNA

Voir plus

Une dépression tropicale au-dessus des eaux orientales des Philippines s’est renforcée pour former la tempête Wipha. Photo : VNA

La tempête Wipha devrait pénétrer dans la Mer Orientale, la vigilance s’impose

Dimanche à 01h00 du matin, la tempête devrait se déplacer vers l’ouest-nord-ouest à une vitesse de 20 à 25 km/h, à environ 740 km au sud-est de la péninsule de Leizhou, en Chine. Elle devrait pénétrer dans la Mer Orientale (mer de Chine méridionale) et s’intensifier, avec des vents soutenus atteignant 89 à 102 km/h.

Photo : VNA

Hô Chi Minh-Ville vise la conversion de 400 000 motos de services numériques en véhicules électriques

Hô Chi Minh-Ville vient de finaliser le projet "Conversion des motos thermiques en motos électriques pour les chauffeurs de services numériques et de livraison", visant à remplacer environ 400 000 véhicules à essence par des modèles électriques d'ici fin 2029. L'objectif est de réduire à zéro les émissions polluantes et de gaz à effet de serre générées par cette catégorie de véhicules.

Vue aérienne du parc national de Vu Quang. Photo: dantri.com.vn

Vu Quang, un sanctuaire de la biodiversité dans le Centre

Créé en 2002, le parc national de Vu Quang s’étend sur plus de 57.000 hectares, au cœur de la majestueuse chaîne de Truong Son, dans la province de Hà Tinh. Situé sur la route Hô Chi Minh, dissimulé dans les reliefs escarpés de la cordillère de Truong Son, il est surnommé «le joyau vert» de la région.

Photo d'illustration: VNA

Hô Chi Minh-Ville envisage de restreindre les véhicules polluants dans les zones à haut risque environnemental

Bui Hoa An, directeur adjoint du Service de la construction de Hô Chi Minh-Ville, a indiqué que son Service avait envoyé un document demandant aux services et organismes concernés d’étudier et de proposer des mesures pour limiter la circulation des véhicules à fortes émissions dans les zones présentant un risque élevé de pollution, notamment de pollution de l’air.

Le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO approuve l'ajustement des limites du site du patrimoine naturel mondial du Parc national de Phong Nha - Ke Bang (province vietnamienne de Quang Tri) pour inclure également le Parc national de Hin Nam No (province lao de Khammouane).

L'UNESCO approuve l'extension d'un site du patrimoine naturel mondial englobant deux parcs nationaux du Vietnam et du Laos

Le 13 juillet, lors de sa 47e session à Paris, le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO a approuvé l'ajustement des limites du site du patrimoine naturel mondial du Parc national de Phong Nha - Ke Bang (province vietnamienne de Quang Tri) pour inclure également le Parc national de Hin Nam No (province lao de Khammouane). Le site élargi porte désormais le nom de "Parc national de Phong Nha - Ke Bang et Parc national de Hin Nam No".

Selon Daniel Herrmann, chef du pôle politique climatique à la GIZ, si le Vietnam tire pleinement parti des leçons de l’Europe, il pourra éviter de nombreuses erreurs initiales et accélérer son processus de mise en œuvre. Photo : NDEL

La transition verte ne réussira que si elle est équitable

Le Vietnam met progressivement en œuvre des actions concrètes pour concrétiser son engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Entretien avec Daniel Herrmann, chef du pôle politique climatique à l’ l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ).