Formation professionnelle, envoi de travailleurs: enjeux
«La formation
professionnelle, notamment pour les travailleurs vivant en zones
rurales, constitue l’un des objectifs stratégiques du Parti et de
l’État», a indiqué la ministre Pham Thi Hai Chuyên.
Depuis
l'application de la stratégie sur les ressources humaines du Vietnam
pour la période 2011-2020, ce secteur a connu des acquis importants. Le
pays compte aujourd’hui plus d'un millier d'établissements de formation
professionnelle, dont 800 du secteur public.
Toutefois, le
nombre d’étudiants fréquentant ces écoles demeure très bas par rapport à
celui des universités et écoles secondaires. «Deux raisons à cela :
les Vietnamiens estiment qu’il est préférable de réussir à l’université
et à l’école secondaire, la formation professionnelle ne satisfait pas
les besoins des entreprises», a-t-elle expliqué. Elle a assuré que son
ministère proposerait au gouvernement des mesures associant formation
professionnelle et marché de l’emploi grâce à la participation des
entreprises. Par ailleurs, elle a convié les établissements de formation
à créer leur propre centre de consultation et de marketing en vue d'une
étude de marché.
La ministre a souligné la nécessité de
renforcer la formation professionnelle pour les zones rurales. Plus de
70% de la population nationale sont des ruraux, la plupart n’ayant reçu
aucune formation professionnelle. Mais la donne est en train de changer,
puisque plusieurs services sont apparus et sont en train de voir le
jour dans ces zones. Raison pour laquelle les travailleurs doivent être
formés pour être aptes à la pratique de ces nouveaux métiers. L’on pense
notamment à la formation de main-d’œuvre pour les villages du métier.
Pour
répondre à ces besoins, le gouvernement a approuvé le projet de
formation professionnelle pour les travailleurs ruraux d’ici 2020. Le
ministère prépare une conférence-bilan sur les trois dernières années de
formation professionnelle consacrée aux travailleurs des campagnes.
Objectif : évaluer les résultats et donner de nouvelles orientations.
Réviser la gestion sur l’envoi de travailleurs à l’étranger
«Le pays compte environ 500.000 travailleurs à l’étranger. Mais leur
gestion demeure très limitée, car nous disposons de seulement huit
services de gestion des travailleurs et la plupart des activités liées à
la gestion dépendent des organisations diplomatiques installées dans
les pays de résidence», a déclaré M me Chuyên.
La ministre a
indiqué que la Loi sur l’envoi de travailleurs à l’étranger stipule
clairement la responsabilité des entreprises dans l’application du
contrat. En cas de problème(s), celles-ci doivent coopérer avec les
sociétés étrangères pour le(s) résoudre. Elle a affirmé que son
ministère avait la responsabilité de se coordonner avec les organismes
concernés du pays de résidence dans la protection des intérêts des
travailleurs vietnamiens. De leur côté, ces derniers doivent étudier
consciencieusement les entreprises d’envoi de travailleurs et les droits
des travailleurs à l’étranger.
Concernant le projet expérimental
d’envoi de travailleurs issus des 62 districts les plus démunis à
l’étranger, Pham Thi Hai Chuyên a informé que jusqu’à maintenant,
«12.000 travailleurs ont bénéficié de la formation en langues
étrangères, la culture, les mœurs et coutumes des pays de résidence.
Déjà plus de 10.000 personnes de ces districts sont partis pourvoir un
poste à l’étranger». – VNA