Une exposition intitulée "L'ao dai à travers les flammes de la guerre" a commencé vendredi au Musée des vestiges de guerre de Ho Chi Minh-Ville à l'occasion de la Journée du patrimoine culturel du Vietnam (le 23 novembre).

Elle présente au public 30 objets originaux, 90 images et 16 histoires sur l'"ao dai", la tunique traditionnelle des Vietnamiennes, associée aux activités de ces dernières durant les luttes nationales.

Selon Mme Huynh Ngoc Van, directeur du Musée des vestiges de guerre de Ho Chi Minh-Ville, l'"ao dai" est connu dans le monde depuis très longtemps et recèle une grande valeur historique, raisons pour lesquelles il faut le préserver et le valoriser dans la vie quotidienne.

Un "ao dài" comprend deux parties, l'"áo" (partie supérieure comprenant deux longs pans) et le "quân" (pantalon), même s'il connut tout au long de son histoire des évolutions de modèle comme de matière. Au 17e siècle, il possédait quatre pans brodés d'ornements et était l'habit des familles impériales et nobles.

Au 20e siècle, cette tunique a été rénovée par le styliste Cát Tuong et introduite chez les Français par Monsieur Le Mur. Il ne comprend désormais que seulement deux pans, l'un devant et l'autre derrière. Il est conçu pour épouser le corps et en souligner les lignes. La robe cousue au plus proche du corps possède un col mao et des manches longues. La fermeture se fait discrètement sur le côté par de petits boutons-pression. Il était alors l'habit de toutes les classes sociales et de tous les âges. Les femmes le portaient pendant les fêtes comme dans la vie quotidienne. Il est souvent confectionné sur mesure, car la tunique doit être cintrée à la taille et mouler le buste. Il est fendu ensuite de la ceinture jusqu'en bas. C'est d'ailleurs pour cela que le vêtement se porte avec un pantalon large.

A cette occasion, des échanges et colloques sur l'"Ao dai" dans le mouvement armé, l'"ao dai" d'hier et d'aujourd'hui... auront lieu.

Clôture le 17 décembre. -VNA